Gess, de son vrai nom Stéphane Girard est un auteur et illustrateur de bandes dessinées né en 1961 à Rouen. Il illustre également des romans de science-fiction, dont ceux d'Orson Scott Card et de Pierre Bordage aux Éditions l'Atalante. En 2002, il a reçu le grand prix du Festival des Planches et des Vaches pour l'ensemble de son œuvre. Il est notamment connu pour les séries Carmen Mc Callum (scénario de Fred Duval, couleur d'Isabelle Rabarot) et La Brigade chimérique (avec Serge Lehman, Fabrice Colin et Céline Bessonneau).
Entre rêveries et voyages
Gustave Babel, un homme au passé trouble, se retrouve entre la vie et la mort en Argentine. C'est durant cette période qu'il va se souvenir de sa vie d'antan, de ses rêves, tenter de percer le mystère de ses absences. L'histoire d'un jeune homme qui parle toutes les langues, un talent qui est à la fois un don et une malédiction.
On voyage avec Gustave Babel à travers la fin XIXe et début XXe, à Paris, en Angleterre entre autres. Qui est ce mystérieux Hypnotiseur qui a fait de lui l'homme qu'il est devenu aujourd'hui ? La Malédiction de Gustave Babel, c'est un récit qui tente de répondre à toutes les interrogations de cet homme qui est en train de mourir.
Magistral
Je ne vais pas y aller par quatre chemins pour vous dire ce que j'en ai pensé car j'ai tout simplement adoré et savouré cette Bande dessinée. Gess nous prouve ici qu'il n'a en fait besoin de personne pour faire un récit graphique de grande qualité. J'aime son trait, j'aime sa manière de me conter cette histoire tout en gardant le mystère, faisant éclore par bribes un peu plus d'informations concernant ce curieux Gustave Babel. Avec lui j'ai eu le véritable sentiment de voyager à travers le temps et ces destinations exotiques.
À moins d'avoir un véritable rejet pour son coup de crayon, il me semble vraiment difficile d'y rester insensible et ne pas apprécier cette histoire à sa juste valeur. Elle est bien calibrée, sans longueur, et au final, le format 200 pages s'avère ni trop long, ni trop court. Graphiquement, mes passages préférés sont ceux des rêves de Gustave Babel, Gess a su y mettre une ambiance picturale vraiment saisissante.
En conclusion, La Malédiction de Gustave Babel c'est la bande dessinée sur laquelle il ne faut pas passer à côté et puis c'est tout.