Lionel Marty est un dessinateur plutôt rare. A 36 ans, on le connaît en BD surtout pour sa trilogie Mort Linden. Son acolyte sur Le Rêve de Jérusalem a fait un peu plus d’apparitions dans le monde de la bande dessinée. Scénariste pour le cinéma ou écrivain de romans, de contes, de poésies et de pièces de théâtre, il a signé en BD quelques séries comme Mandalay, La Fille du Yukon, La Meute de l'enfer, Mes voisins sont formidables, Miss et Mille visages.

En route vers la Terre Sainte

Live Noir était une crapule de la pire espèce lorsqu’il a fait une expérience mystique. Devenant alors un soldat du christ, il prend part à une Croisade. En passant par l’Italie, il tombe sur un jeune garçon aux pouvoirs de guérison étonnants. Devenus inséparables, ils partent ensemble vers Jérusalem...

Violence quand tu nous tiens

La première chose qui frappe lorsque l’on parcourt cet album, c’est la grande violence qui l’habite. On y tue quasiment à toutes les planches. Peut-être même un peu trop. Certaines scènes sont difficilement supportables avec le trait de Lionel Marty. Il y a une débauche d’hémoglobine qui finit par desservir l’album car elle détourne notre attention. D’autant plus que ces scènes sont souvent rehaussées par des fonds de couleurs unis derrière les planches, tantôt noir, tantôt jaune, tantôt rouge... Le résultat visuel est assez frappant. Difficile de prendre de la distance et de se concentrer sur le scénario. Celui-ci a comme point positif une volonté évidente d’éviter tout manichéisme trop poussé, tout en mélangeant religion et fantastique (miracles et « pouvoirs » y sont légion). Reste maintenant à confirmer dans les prochains albums après ce début en demi-teinte.