- le  

La mort peut danser

Jean-Marc Ligny ( Auteur), Sam Van Olffen (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 05/05/2014  -  livre
voir l'oeuvre
Commenter

La mort peut danser

Jean-Marc Ligny est un auteur récompensé de nombreuses fois. Auteur de romans et de nouvelles, son travail sert aussi bien la SF que la littérature jeunesse.
Ses principaux romans sont Yurlunggur (1997), Jihad (1998), la série Les voleurs de rêves (1989) et Exodes (2012) qui reçut en 2013 le Prix Utopiales Européen.
 
En 2014, Gallimard ressort pour sa collection Folio SF, un sous-genre intitulé Rock&SF qui reprend des romans impliquant la musique comme point cardinal au récit.
 
Frontier
 
Australie, 1981.
Musiciens talentueux mais dont leur musique voguant dans une new wave expérimentale ne trouve pas leur public, Bran et Alyz décident de tenter leur chance dans un autre pays. N'ayant plus depuis des années de nouvelle de sa famille vivant en Irlande ou en Écosse, Alyz se voit pourtant hériter d'un manoir en Irlande, une aubaine pour ce couple au bord de la faillite pécuniairement et musicalement.
 
Mais très vite Alyz est pris de rêves étranges et d'absence l'éveillant sans souvenir dans des endroits étranges et mettant les nerfs de sa famille sous tension. Mais la plus surnaturelle est cette voix qui s'empare d'elle, une voix aux chants anciens qui semble traverser le temps et qui transcende son auditoire...
 
The Song of the Sibyl
 
Histoire fantastique inspirée des légendes celtes et des œuvres musicales du groupe Dead Can Dance, Jean-Marc Ligny nous offre là une balade en terre irlandaise mystique mais loin de rendre hommage à un groupe qui a su donner vie à une entité musicale propre à eux-mêmes.
 
Si nous prenons le roman par son histoire pilier, celui d'un conte mystique dans les terres irlandaises, d'une apprentie prophétesse en proie à son destin et celui de son pays, ce livre offre un très beau scénario nous permettant un voyage à travers la lande, la guerre, les légendes et l'histoire celte ; bien que par passion, l'auteur donne beaucoup d'information tel un professeur d'histoire créant ainsi une atmosphère parfois barbante, pourtant ce scénario se suffit à lui-même si bien que l'on se demande pourquoi avoir voulu y incorporer cette allusion à Dead Can Dance...
 
L'histoire de possession, de cette voix surnaturelle, de cette vision d'un autre temps est un flou cosmique mal exploité dans le roman. Cette interaction entre les deux mondes laisse de glace car on ne ressent pas la voix si spéciale de la chanteuse, ce travail musical ethnique ou une quelconque atmosphère tendue entre le couple.
Il y a comme une distance entre le lecteur et le récit, l'auteur n'invite pas le lecteur à s'immerger dans l'histoire comme si nous devions rester derrière une ligne faite de verre à ne pas franchir.
 
Cette deuxième partie du roman est là comme pour donner une issue contemporaine à son histoire, donnant l'impression que l'auteur n'a pas cru à sa base impliquant les Celtes irlandais, et a incorporé au dernier moment son autre passion, la musique de DCD, pour donner une substance plus surnaturelle.
La fin fade semble opiner dans cette direction et bâcle ce roman.
 
Décevant, La mort peut danser aurait pu se distinguer mais rate le coche dans son unité.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?