La Nuit de la sorcière est le premier titre d'Hélène Montardre paru dans la collection Frissons de Milan Poche Junior. Il en remplit d'ailleurs très bien le cahier des charges puisque comme les autres il est court (moins de 100 pages) et bien écrit sans être rébarbatif pour de jeunes lecteurs. Basile, un garçon d'une dizaine d'années nous entraîne avec ses mots à lui dans aventure unique (on n'a pas vraiment le temps d'y mettre beaucoup de rebondissements) et fantastique.
Que peut-on bien trouver comme occupation pendant une semaine de vacances à la campagne?
Basile n'a pas de chance. Lâché par son cousin qui devait le rejoindre pour les vacances, ce jeune garçon de dix ans se retrouve tout seul pour une semaine chez son oncle et sa tante dans un trou perdu de campagne, sans même une télévision pour le sauver. Parce qu'il n'y a vraiment pas autre chose à faire à part dormir, il décide d'explorer les environs. Il tombe alors sur deux sujets de curiosité: une jeune fille d'abord qui outre le fait d'être très jolie et de savoir réparer une mobylette semble en connaître long sur les légendes de la région, sur une marmite géante ensuite qui, si Basile se lassait aller à croire les racontars, ressemblerait fort à un chaudron de sorcière. En cherchant à en savoir un peu plus, il déclenche des événements surnaturels semblant provenir d'une puissance depuis longtemps endormie.
Un bon petit roman sans prétention
La Nuit de la sorcière joue très bien son rôle. Plaisant dès la première phrase grâce au second degré très réussi de Basile, il ne laisse pas le temps de s'ennuyer sans pour autant rentrer dans une intrigue trop complexe. Destiné à des enfants d'une dizaine d'années qui ne sont pas de gros lecteurs, il leur permettra d'abord de passer un bon moment, ensuite de d'avoir la satisfaction d'avoir lu un livre "de grands" (sans image, seulement avec du texte) en entier. C'est un excellent stimulant pour ensuite passer à des livres plus gros ou plus complexes.
La chronique de 16h16 !