Pour son second tome de la série Pandora Box, Alcante nous entraîne dans le milieu du sport et de son côté sombre, le dopage. Paris Troy est le héros des pistes d’athlétisme. Cela fait 9 ans qu’il survole la piste du 100 mètres. On ne lui connaît pas de réel adversaire. Mais ce qui fait sa vraie fierté, c’est qu’il est propre. Il n’a jamais touché à des substances illicites. Mais voilà qu’il se blesse. A la veille des Jeux Olympiques, il se remet en cause. Il n’est pas si sûr que ça de retrouver son plus haut niveau et un jeune sprinter se rapproche dangereusement de son record. C’est là qu’intervient son frère en lui suggérant l’utilisation de produits interdits. Paris refuse avec violence, mais son état physique remet en cause ses certitudes. Paris Troy est placé devant son cheval de Troy qu’est le dopage. Le dopage serait-il la solution, une solution de facilité ?

Les auteurs

Passionné de bande dessinée depuis l'enfance, Alcante s'oriente vers des études de sciences économiques. Mais la BD ne le lâche pas ; en 1995, il remporte un concours de scénario et voit son récit publié dans les pages de Spirou. À partir de 2002, il publie régulièrement ses scénarios d'histoires courtes dans l'hebdomadaire. Pandora Box est sa toute première série. Pour ce deuxième tome , il s’est associé avec Vujadin Radovanovic.
Diplômé de la Faculté d'architecture de Belgrade en 1989, Vujadin Radovanovic a déjà publié depuis 1982 dans le magazine Yu Strip. En 1986 il reçoit le premier prix ex-aequo au concours de bandes dessinées de scénario court organisé par la Télévision de Sarajevo. Son premier album sort en 1990, Les Maîtres du temps oublié. Mais la guerre arrête sa série. Parallèlement, il travaille dans le design graphique et industriel, l’illustration, l’animation et la publicité. Il sort le deuxième tome de sa série en 2000. En 2002, Radovanovic ouvre son propre cabinet d'architecture. La Paresse est son premier album paru en français.

La solution de facilité

C’est ici la paresse qui est évoquée. Pour gagner la médaille d’or, le héros va se laisser tenter par l’illusion du dopage. Avec ce tome, Alcante se permet une critique de notre société. Il essaye de nous montrer la dérive vers une société de fainéantise. Pas de génétique cette fois, simplement un homme face à ses choix. L’image du sportif qui joue sa carrière sur ces 10 secondes de course. On se laisse bien prendre à cette douloureuse histoire qui n’est pas sans nous rappeler l’actualité sportive. Ce second tome ne sera sûrement pas le meilleur mais reste bien dans l’esprit de la série.