Avant d’arriver dans la bande dessinée, Patrick Sobral a eu un parcours assez étonnant. Né en 1972, il a d’abord attendu son heure en étant décorateur sur porcelaine pendant près de 12 ans. A 28 ans, il est sélectionné pour participer à un recueil de jeunes auteurs publié par les éditions Tonkham. Il enchaîne ensuite des travaux pour Weesbee, le produit bancaire de la BNP (eh oui, l’affiche de Weesbee, c’est lui) avant que les éditions Delcourt n’accepte son projet de série pour enfant : Les Légendaires.

Inverser les conséquences de leur première quête…

Le principe des Légendaires est assez simple. Un groupe de guerriers affronte un super vilain méchant dans un monde d’héroïc fantasy. Mais pendant le combat, une pierre magique se brise et transforme physiquement tous les habitants de la planète en enfants. Rapidement les héros sont tenus pour responsables et ils sont chassés par la population. Deux ans plus tard, leur chef, Danaël, découvre le moyen d’inverser les effets de la pierre. Il rassemble alors les Légendaires pour de nouvelles aventures.

Humour et manga

Très inspiré par les mangas, Patrick Sobral a placé sa série sous cette influence. On aime ou on n'aime pas mais puisqu’il s’agit d’un cycle pour les enfants, il n’est pas idiot de penser que nos bambins ne seront pas dépayser par rapport aux séries télévisées. Même chose en ce qui concerne le concept. Si notre lecture d’adulte est moyennement accrochée par cette histoire de quête, les plus jeunes devraient apprécier. D’abord parce qu’ils peuvent s’identifier à ces héros redevenus gamins, ensuite parce qu’en plus de leur corps, ils sont redevenus espiègles, un rien turbulents et drôles. Bref, ces Légendaires ont de vraies qualités pour plaire aux jeunes lecteurs malgré le côté classique du scénario. Une série à suivre.