Avec Salem la noire, Sylvain Cordurié et Stéphane Créty, deux trentenaires nés respectivement à Neuilly-sur-Seine et Charleville-Mézières, signent leur première BD. Côté parcours Stéphane Créty a d'abord travaillé dans deux studios de dessin animé avant de rencontrer la femme de Cordurié (la coloriste) et son mari, et de se lancer dans le grand bain aux éditions Delcourt. Un premier titre qui en annonce bien d'autres.

La poisse

Dans la petite ville de Salem, l'ambiance commence à être franchement tendue. D'un côté les forces de l'inquisition, de l'autre les sorciers, les premiers traquant les seconds avec acharnement. Autant dire qu'il ne fait pas bon étudier la magie… Les frères Nusrat et Apanathu ont choisi eux la voie du vol et de la rapine. Un peu benêts, ils sont les plaies de leurs confréries, notamment depuis qu'ils ont voulu détrousser par erreur la femme de leur chef. Voulant se racheter, ils se lancent dans un gros coup mais n'arrive à dérober qu'une drôle de pierre appartenant à un sorcier. Les ennuis commencent alors vraiment…

Réjouissant.

Salem la noire semble au premier abord avoir un scénario bien classique. Des voleurs, des sorciers, une ville en plein Moyen-Âge… Il vaut en fait surtout pour son humour et les gags qu'ont glissés Cordurié et Créty. Les facéties et les malheurs des deux personnages principaux valent le détour et font de la lecture de cet album un agréable moment. Sans être un chef d'œuvre, voici une série qui commence fort bien et qui a le mérite d'être divertissante. Cerise sur le gâteau, le scénario lance plusieurs pistes qui restent à explorer. A suivre…