Jean-François Nahmias est un auteur de livres historiques pour adultes : La Nuit mérovingienne, L'Illusion cathare, son cycle de L'Enfant de la Toussaint... Spécialiste de l'Antiquité romaine, il est également l'auteur de deux biographies de l'empereur Titus: La Prophétie de Jérusalem et Le Voile de Bérénice.

Avec les aventures de Titus Flaminius, une série pour jeunes adolescents, Jean-François Nahmias place ses intrigues pendant la Rome Antique, période où la police d'investigation n'existe pas. Le héros, un jeune avocat, enquête sur différents crimes, une sorte de détective privé pour les pauvres. L'auteur allie ainsi le roman policier avec le roman historique.

Dans les trois premiers tomes, La Fontaine aux vestales, La Gladiatrice et Le Mystère Eleusis, l'auteur nous faisait découvrir aux lecteurs, Rome, Pompéi et Athènes, sous de multiples aspects : sociaux, culturels, politiques et bien entendu religieux. Dans La Piste gauloise, comme le titre l'indique, c'est à la découverte de la Gaule et ses Gaulois qu'il nous entraîne. Un peuple puissant, courageux, mais aussi cruel et violent.

"Si je suis tué, est-ce que tu rechercheras mon assassin ?"

Titus Flaminius s'est engagé dans l'armée romaine. Jules César le charge d'une mission secrète : espionner sous les traits d'un marchand de vin, les Gaulois. Il doit s'informer sur leur état d'esprit ou si un renversement des alliances se prépare... Ainsi, Titus sous le nom de Titurius, arrive à Bibracte avec son majordome et ami Palinure.

A peine arrivée dans la ville, Titus est invité par Viridomar, un riche gaulois, à partager son repas. Lors de ce festin, le jeune romain promet à son hôte de rechercher son assassin, s'il est tué. Le Gaulois devait sentir la menace pesée car le soir même, il est retrouvé assassiner dans son lit. Titus se retrouver enrôler dans une enquête complexe et périlleuse...

A la rencontre de la civilisation gauloise

Comme pour les tomes précédents, Jean-françois Nahmias, au travers d'une enquête policière, nous fait découvrir un peuple, ici les Gaulois. Le lecteur peut ainsi "observer" le fonctionnement de leur société, découvrir leurs us et coutumes, mieux comprendre leur religion... Et comme toujours, l'auteur est parfaitement documenté, complétant quelques points obscurs de notre histoire, grâce à son imagination.

Loin des gentils gaulois que sont Astérix et Obélix, le lecteur découvre ici un peuple brave mais un tant soir peu barbare. Fieffés buveurs de vins, ils collectionnent les têtes de leurs ennemis. Ils sont bagarreurs, gueulard et sans pitié. Le héros, remplis de mauvais préjugés sur ce peuple au début de l'histoire, va vite changer d'avis et ses idées préconçues vont s'effondrer au fur et à mesure de l'intrigue permettant au lecteur de découvrir une autre facette de ce peuple rustre.

Dans La Piste gauloise, une fois de plus, Titus se retrouve confronté à de nombreux dangers, et son enquête est loin d'être simple. Les rebondissements abondent et permettent au héros d'avancer dans l'énigme qui entoure la mort de ce riche gaulois. Les coupables potentiels sont nombreux et les indices rares.

On peut reprocher à l'auteur, une linéarité dans la construction de l'intrigue (une linéarité que l'on retrouve d'ailleurs, dans les autres tomes). Ainsi, ici, Titus rencontre 4/5 témoins qui vont tous refuser de parler. Ensuite, un événement va débloquer l'histoire et des tiers vont commencer à donner des brides d'informations incomplètes. Par la suite, Titus lève le voile sur différentes énigmes secondaires liées à l'enquête principale avant de résoudre le meurtre de Viridomar.

La Piste Gauloise reste à la fois un bon roman policier et un descriptif intéressant sur le peuple gaulois.