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La Promesse

Stephen Desberg (Scénariste), Henri Reculé (Dessinateur), Johan de Moor (Coloriste, Dessinateur)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/01/2006  -  bd
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La Promesse

Le lien entre les deux dessinateurs Henri Reculé et Johan de Moore est leur scénariste commun, Stephen Desberg, vieux routard de la bande dessinée. Trente ans qu’il invente des histoires pour les petits comme les grands. Avec Reculé il a créée Le Crépuscule des Anges (Casterman) et Les Immortels (Glénat), avec de Moore la désopilante série Lait entier (Le Lombard).

Henri Reculé est né au Chili en 1970, il débarque en Belgique quatorze ans plus tard. A 18 ans, il découvre la bande dessinée à l’Institut Saint Luc de Liège. Depuis, il a dessiné sur un scénario de Sala, La Légende de Kynan (Le Lombard) ou encore Castel Armer dont il signe également le scénario. Pour Le Dernier Livre de la Jungle il réalise les story-boards et crayonnés tandis que de Moore prend en charge les encrages et les couleurs.

Sécheresse des terres, sécheresse des cœurs

Le vieux Mowgli ouvre une nouvelle fois le livre de ses souvenirs. A l’oreille attentive de l’enfant du village, il raconte l’été de la trêve de l’eau. Le soleil haut dans le ciel et chaud répand son œuvre mortifère. Hathi l’éléphant proclame la trêve de l’eau. Aucune chasse n’est autorisée aux abords du seul point d’eau restant, même le tigre Shere Khan est obligé de s’y soumettre.

Le félin va profiter de l’inattention des autres bêtes pour accomplir sa vengeance et faire découvrir à Mowgli la haine. Le tigre chassera de nouveau l’homme.

Un dessin beaucoup moins maladroit pour une histoire qui s’assombrit

Deuxième volet du Dernier Livre de la Jungle, adaptation des Jungle Books de Kipling, La Promesse est plus sombre, plus implacable dans ses anecdotes, peut-être parce que Mowgli a quitté le monde de l’enfance et se situe à la lisière de l’âge adulte. La Promesse met d’ailleurs en avant plusieurs rites de passage dont la découverte de la haine et le premier meurtre. Un moment crucial dans la vie du Petit d’Homme traité de manière presque marginale par le scénariste, notamment à cause de l’intervention ou la non-intervention d’un personnage parfaitement superfétatoire, Buldeo. Il devrait être au centre du récit, en être le point d’orgue. Au lieu de cela il est noyé dans les anecdotes secondaires, un enchaînement de scènes qui ne permet pas de les approfondir et de leur donner la portée qu’elles méritent. Bien que l’ensemble soit plaisant à lire, on reste sur sa faim et sur un sentiment que tout va trop vite.

Du côté des dessins, pas de doute, les auteurs ont laissé les errances graphiques, les perspectives approximatives et les têtes anatomiquement impossibles, du premier tome de côté. L’ensemble est plus cohérent et l’horizon s’ouvre plus souvent. L’épaisseur du trait et la colorisation très vive autant que la mise en cases très claire et sans fioriture font que cette série séduira certainement plus les enfants que leurs parents.

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