Les amateurs de Lovecraft n'auront sans doute pas manqué la lecture du très "cthulhien" one shot Céleste Noir de Sylvain Cordurié publié en 2008. En quelques années, ce scénariste amateur de fantasy et de fantastique a signé des séries comme Les Fléaux d'Enharma, Salem la noire, Le Saigneur de Tiffauges ou bien encore Acriboréa.

Pour Ravermoon, il est associé à Leo Pilipovic, un dessinateur serbe déjà aperçu aux pinceaux des tomes 4 et 5 de L'Histoire secrète et du tome 1 de la série Le Grand Jeu avec Jean-Pierre Pécau au scénario.

Une école dont l'ascension fait de l'ombre

Dans le concert des écoles de magie, celle des Manieurs de Temps est la plus modeste. C'est également la plus prometteuse. Ses mages ont découvert le moyen de manipuler le temps sur de courtes périodes, afin d'aider par exemple des semences à germer plus vite. Un exploit jalousé par leurs condisciples. Un soir, l'école est victime d'un incendie meurtrier dans lequel tous ses membres périssent, sauf Gillian. Sa sœur, mercenaire émérite, va essayer de découvrir qui a commandité la tragédie.

Une bonne série de fantasy

Ravermoon est une honnête série de fantasy. Ses créateurs ont eu le mérite de construire un scénario ni trop sombre ni trop niais. On a sous les yeux un récit agréablement construit avec une petite pointe d'originalité (cette histoire de manipulation du temps) et un mystère à découvrir, avec en prime des personnages attachants, que ce soit Gillian ou sa sœur Nadira. La recette est efficace, en tout cas assez pour nous donner envie de lire la suite, d'autant que les dessins de Leo Pilipovic sont de qualité, riches et détaillés, avec de nombreuses cases et des personnages bien expressifs. On plonge d'autant plus facilement grâce à eux dans l'ambiance de l'histoire et dans son époque. Saluons également au passage le joli travail sur les couleurs d'Elodie Jacquemoire.

Vous l'aurez compris, Ravermoon est une série de fantasy qui commence plutôt bien avec ce premier tome alléchant. Espérons que la suite soit à la hauteur.