Pour situer l'auteur des Chroniques des mondes magiques, il faut se plonger dans le royaume de Sourisia et rencontrer Geronimo Stilton, le personnage qui donne son titre à cette série de livres pour enfants plébiscitée par les têtes blondes italiennes - et qui n'est autre que l'avatar de leur auteur, Geronimo Stilton étant également écrivain dans la série éponyme. En marge de son opus magnum à base de rongeurs, Stilton s'affaire joyeusement à la fantasy pour la même tranche d'âge, et nous emmène cette année dans La Quête du royaume perdu.
Ombrage, un jeune elfe au passé trouble, découvre une clef permettant d'ouvrir le portail scellant l'entrée d'un royaume interdit, peuplé de créatures terrifiantes au service d'une terrible sorcière qui a juré de s'emparer de tous les royaumes par tous les moyens. Accompagné de ses amis Spica et Régulus, Ombrage n'a d'autre choix que de livrer bataille pour libérer le royaume du joug des loups-garous et des chevaliers noirs...
Pourquoi le synopsis résonne comme une sonnette d'alarme ?
Vous l'aurez compris, il n'est pas question dans La Quête du royaume perdu d'histoire à l'originalité transcendante. On constate avec dépit que l'auteur n'a même pas cherché de noms de lieux ou de personnages sortant de l'ordinaire ou intrigants, préférant la platitude de qualificatifs comme « Noire » ou « de la Mort » pour illustrer les différentes localisations de sa carte du royaume perdu et de noms d'étoiles pour ses personnages (les Elfes Etoilés, astuce !), comme Antarès ou Régulus...
Côté récit, pas de grandes surprises non plus : l'histoire suit un schéma très linéaire, sorte de quête initiatique étape par étape façon Disney (c'est mon destin, que je le veuille ou non : allons consulter mon mentor puis allons gaiement zigouiller de la chauve-souris maléfique avec mes deux sidekicks). Le tout précédé par un chapitre soporifique destiné à préparer le terrain pour le lecteur, mais qui ressemble moins à un plan d'ensemble qu'à un gros pavé de blabla un peu redondant. Autrement dit, l'histoire fait un peu éléphant dans un magasin de porcelaine, ce qui est plutôt dommage concernant un roman de fantasy pour la jeunesse et peut aisément rebuter les jeunes lecteurs.
A la croisée des mondes, à la croisée des genres
La Quête du monde perdu présente toutefois quelques attributs notables. D'abord, le jeune héros de l'histoire, personnage plutôt insolite puisque contrairement à ses congénères à oreilles pointues qui passent leur temps à rire, Ombrage est... triste. On suit ses pérégrinations avec une pointe d'amusement, et on se prend assez vite d'affection pour ce pauvre elfe malheureux - qui n'est pas non plus, que l'on se rassure, totalement maniaco-dépressif. Bon point pour l'auteur, qui parallèlement nous livre des personnages foncièrement caricaturaux, mais on lui pardonne : le spectre de l'effet Disney plane sur les Elfes Etoilés... Ensuite, la composition de l'ouvrage recèle une petite originalité, un « plus produit » comme on dit en marketing : une mini-BD façon manga glissée entre les dernières pages qui s'avère être un teaser intelligemment conçu des tomes suivants.
Si Geronimo Stilton ne signe pas un chef-d'oeuvre, voire a contrario un récit de facture assez médiocre, sa plume pourrait donc toutefois enchanter les amateurs de l'auteur aux dents longues avec la même efficacité que la série aux souris. Les fromages en moins...
Ombrage, un jeune elfe au passé trouble, découvre une clef permettant d'ouvrir le portail scellant l'entrée d'un royaume interdit, peuplé de créatures terrifiantes au service d'une terrible sorcière qui a juré de s'emparer de tous les royaumes par tous les moyens. Accompagné de ses amis Spica et Régulus, Ombrage n'a d'autre choix que de livrer bataille pour libérer le royaume du joug des loups-garous et des chevaliers noirs...
Pourquoi le synopsis résonne comme une sonnette d'alarme ?
Vous l'aurez compris, il n'est pas question dans La Quête du royaume perdu d'histoire à l'originalité transcendante. On constate avec dépit que l'auteur n'a même pas cherché de noms de lieux ou de personnages sortant de l'ordinaire ou intrigants, préférant la platitude de qualificatifs comme « Noire » ou « de la Mort » pour illustrer les différentes localisations de sa carte du royaume perdu et de noms d'étoiles pour ses personnages (les Elfes Etoilés, astuce !), comme Antarès ou Régulus...
Côté récit, pas de grandes surprises non plus : l'histoire suit un schéma très linéaire, sorte de quête initiatique étape par étape façon Disney (c'est mon destin, que je le veuille ou non : allons consulter mon mentor puis allons gaiement zigouiller de la chauve-souris maléfique avec mes deux sidekicks). Le tout précédé par un chapitre soporifique destiné à préparer le terrain pour le lecteur, mais qui ressemble moins à un plan d'ensemble qu'à un gros pavé de blabla un peu redondant. Autrement dit, l'histoire fait un peu éléphant dans un magasin de porcelaine, ce qui est plutôt dommage concernant un roman de fantasy pour la jeunesse et peut aisément rebuter les jeunes lecteurs.
A la croisée des mondes, à la croisée des genres
La Quête du monde perdu présente toutefois quelques attributs notables. D'abord, le jeune héros de l'histoire, personnage plutôt insolite puisque contrairement à ses congénères à oreilles pointues qui passent leur temps à rire, Ombrage est... triste. On suit ses pérégrinations avec une pointe d'amusement, et on se prend assez vite d'affection pour ce pauvre elfe malheureux - qui n'est pas non plus, que l'on se rassure, totalement maniaco-dépressif. Bon point pour l'auteur, qui parallèlement nous livre des personnages foncièrement caricaturaux, mais on lui pardonne : le spectre de l'effet Disney plane sur les Elfes Etoilés... Ensuite, la composition de l'ouvrage recèle une petite originalité, un « plus produit » comme on dit en marketing : une mini-BD façon manga glissée entre les dernières pages qui s'avère être un teaser intelligemment conçu des tomes suivants.
Si Geronimo Stilton ne signe pas un chef-d'oeuvre, voire a contrario un récit de facture assez médiocre, sa plume pourrait donc toutefois enchanter les amateurs de l'auteur aux dents longues avec la même efficacité que la série aux souris. Les fromages en moins...