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La rose des vents

Lucie Perineau (Traducteur), Gail Dayton ( Auteur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 28/02/2006  -  livre
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La rose des vents

Gail Dayton est un auteur d’ouvrages romantiques et de roman de science fiction. Elle vit au Texas, où elle travaille en tant que professeur de littérature et éditorialiste.
Deux de ses romans ont été traduit dans notre langue aux éditions Harlequin : La Rose des vents et Un Coeur en feu.

Une vraie bataille

La Rose des vents est l’histoire de Kallista Beryl, capitaine du royaume d’Adara. L’Adara est une confédération de nations, où une partie de la population est dotée de pouvoirs magiques. Kallista est une Naïtane, femme aux pouvoirs magiques exceptionnels, elle a été intégrée à l’armée pour diriger une escouade de Naïtani. Ou qu’elle aille elle est toujours suivie de son fidèle garde du corps et ami : Tarek.
L’Adara est en guerre contre le Tibre. La mission de Kallista et de son escouade est de protéger la ville d’Ukiny qui garde la voie fluviale qui mène à la capitale. Mais alors que les armées du Tibre écrasent la ville d’Ukiny, Kallista va déchaîner des forces magiques endormies depuis des siècles.

La main et la marque de Dieu

Kallista permet de remporter la bataille, et de sauver la ville d’Ukiny, tuant ainsi des milliers de tibrans. De cet acte miraculeux, elle en conserve une marque divine derrière la nuque : une rose des vents. Kallista a été élue, choisie afin d'éviter un grand malheur. Elle va regagner la ville d’Arkône pour tenter de découvrir ce qui a bien pu lui arriver et ce qui l’attend.

Kallista, toujours suivie de Tarek, va être rejointe dans sa quête par différents personnages, dont certains sont aussi marqués par la Déesse. Aisse femme tibrane en fuite devant sa condition, Roc et Fox frères d’armes tibrans eux aussi, Obed étranger mystérieux et dévot de l’ Unique la rejoindrons volontairement ou non au long de son périple.
De l’union de tous ces êtres différents naîtra une magie capable de tous les sauver

Le Tibre et l’Adara : Deux mondes miroirs

Dans ce roman, Gail Dayton met deux mondes opposés en conflit. Les us et coutumes de ces deux sociétés sont diamétralement opposés.

Au Tibre, la société est hiérarchisée sous forme de castes, les femmes constituant la plus négligeable. La technologie est la politique du roi, qui lance sur sa population une véritable chasse aux sorcières. La condition de femme-objet, que subit la population féminine, exclu tous les concepts de famille ou d’amour partager qui peuvent en découler.
Tandis que l’Adara est un exemple de société égalitaire malgré une direction principalement féminine. La technologie est remplacée par la magie, don du dieu Unique. Cette population est tellement équilibrer qu’elle parvient à gérer la polygamie sans aucun problème de convoitise, de jalousie ou de vice.
La description de ces deux mondes est faite aux travers des yeux de différents protagonistes. Le lecteur va découvrir le Tibre par les yeux de deux guerriers et d’une femme tyrannisée. Cette différence de caste montre bien le niveau de vie auquel pouvaient prétendre les personnages. Pour des gens dans notre société, cet état des choses est impensable, et l’auteur dépeint avec brio l’horreur et l’impuissance des populations enlisées dans le système de castes.
L’Adara présenté aux travers des yeux de Kallista et de Tarek, semble alors être une merveilleuse Utopie. La preuve en est que les tibrans qui rejoindront Kallista n’auront aucun mal à se faire à ce nouveau mode de vie. La mise en parallèle de ces deux mondes oblige le lecteur à prendre position, pour une société ou l’autre.
Les héros sont tiraillés et déchirés entre ces deux cultures, ce qui les rendent tous plus attachants les uns que les autres. Le lecteur n’aura pas de mal à s’attacher à un ou plusieurs héros, ils sont tous très différents dans leurs comportements et dans leurs caractères.

Autre écart entre les deux mondes, le concept de la polygamie présenté ici est très séduisant. On retrouve l’idée de famille multiple telle quelle est présentée au sein de certaines religions. Ombre au tableau, Kallista sera forcée de créer sa famille sans en choisir tous les membres. C’est la main de l’Unique qui lui amènera les siens. On comprend les tourments de l’héroïne et le mal que celle-ci aura à accepter ses compagnons.

Un petit peu fleur bleue

Le décor et l’ambiance du roman hyperréalistes font déjà de ce récit une lecture intéressante et orientée. De nombreux thèmes y sont abordés tel que les castes, la polygamie, le monothéisme, le sexe de dieu…
Bien sûr les pérégrinations de Kallista et ces états d’âmes donnent un coté romance au récit. Son refus de l’amour nous plonge en pleine histoire fleur bleue. Mais dieux merci l’histoire est très bien menée et le coté fantasy du roman ne souffre absolument pas de cette orientation romantique.
Les nombreuses maladresses des personnages ajoutent de nombreuses touches d’humour au récit. Gail Dayton a très bien dosé le cocktail « humour – amour - aventure » obtenant ainsi un bon roman de fantasy.
La Rose des vents est le premier tome d’une trilogie, l’auteur a eu la délicatesse de ne pas finir sur un " à suivre ". La fin du récit laisse présager une suite à la quête sans toute fois la rendre indispensable. Le second tome est paru aux Etats-Unis, il ne reste plus qu’à l’attendre.

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