Brian Aldiss fait partie des grands noms de la science fiction au niveau mondial. Il a écrit dans sa carrière quelques grands romans comme Croisière sans escale, Frankenstein délivré, Le Monde vert ou la série Helliconia. Les éditions du Passager Clandestin ont donc choisi une de ses histoires parmi les premiers titres de sa nouvelle collection de science fiction nommée Dyschroniques consacrée à des textes plutôt courts.

Une expérience contre la surpopulation...

Publiée pour la première fois en 1968, cette nouvelle imagine qu'une tour géante a été construite en Inde pour réaliser une expérience contre la surpopulation. 25 ans plus tard, elle abrite 75 000 personnes qui vivent en quasi-autarcie sur 50 étages répartis en 10 niveaux qui ont chacun une organisation propre. Mais l'expérience est-elle concluante ? C'est ce que doit dire Thomas Dixit, un expert introduit dans la tour... 

 

Un petit bonheur. 

La Tour des damnés sent bon la science fiction des années 1960-1970, ne cessant de soulever des questions sociales et politiques, quitte parfois à oublier un peu de donner de la profondeur aux personnages. Tant pis, cela reste passionnant parce que l'on y sent une véritable liberté de ton et une vraie envie de questionner le lecteur, de l'alerter sur l'état du monde et sur les risques de dérives des gouvernants. A sa lecture, on ne peut que penser aux Monades Urbaines de Robert Silverberg ou à Tous à Zanzibar de John Brunner. Et même si l'on sent l'empreinte de l'époque à laquelle cette nouvelle a été écrite, elle reste toujours très lisible aujourd'hui et d'une grande actualité. Les bons textes sont éternels. Cela se confirme ici. On saluera l'idée du Passager Clandestin de la remettre au goût du jour. D'ailleurs on saluera également leur idée de collection de nouvelles de science fiction. Ce n'est pas si courant. Bravo et bon vent !