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La Tribu des Bonapéti

Pierre Bailly (Dessinateur), Céline Fraipont (Scénariste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/05/2009  -  bd
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La Tribu des Bonapéti

Petit Poilu a déjà deux ans et demi. L’âge où on commence à le lire. Deux ans et demi seulement et on a l’impression que le petit héros muet plein de poils a toujours existé. Au fil de ces cinq albums, le leader des nouvelles séries muettes pour enfants poursuit ses sorties ratées à l’école à raison de deux par an. Après la mer mouvementée de la Sirène Gourmande, le manoir hanté de la Maison Brouillard, la jungle légumière de Pagaille au potager, la fabrique à bonbons piégée de Mémé Bonbon, Petit Poilu prend un gros coup de chaleur. Le voici perdu dans la vraie jungle.

C’est parce que Pierre Bailly et Céline Fraipont ne trouvaient pas de BD que puisse lire leur petite fille qu’ils se sont mis à travailler le concept d’histoire sans parole pour enfants. Concept qui depuis s’est répandu chez divers éditeurs.
Première série de la collection Puceron, chez Dupuis, qui  cherchait justement à atteindre un public plus jeune, Petit Poilu a connu un vrai succès (plus de 45 000 exemplaires vendus). Une star des maternelles… que ne dédaignent pas les grands frères, les grandes sœurs et les parents qui, d’un œil faussement condescendant, le lisent jusqu’au bout.

Petit Poilu au pays des gentils cannibales

Comme à chacune de ses escapades, Petit Poilu enfile son sac à dos, embrasse tendrement sa maman et part à l’école… buissonnière.  Mais cette fois-ci, il fait très chaud. Le soleil devient très gros et notre héros doit mettre un chapeau. À l'orée de la forêt tropicale, les lianes ne lui laissent pas le choix, elles le plongent littéralement dans la jungle, où Petit Poilu rencontre une copine.

Les piranhas, les tigres et les boas, ça n'est pas si grave que ça. Ce qui est grave, c'est que sa copine fait partie de la tribu des Bonapéti. Ils ont une fâcheuse tendance à ne pas manger les petits poilus tout cru, mais tout cuit dans une grosse marmite...

Une aventure tropicale, un dessin rafraîchissant

En 28 planches bien frappées, tout est dit. Dès la deuxième case, les enfants rient. Dans son sommeil, Petit Poilu tombe de son lit. Son arrivée dans la jungle est un peu lente, mais le soleil qui descend et qui grossit fait son effet aussi sur les petits. Après, l'action prédomine et Petit Poilu vit une aventure sociale où il saura se rendre utile (pour ne pas être mangé), où il saura renoncer à s'empiffrer comme un roi et à sortir le vrai roi de sa solitude. Un voyage chez de sages anthropophages. Une pincée d'horreur donc comme dans les bons contes, mais tout se termine bien et l'ambiance est plutôt festive.

Un dessin simple et rafraîchissant. Sans ombre et multicolore. Une mise en page en six cases qui fusionnent parfois en cinq ou trois cases. Des cases qui attirent le regard et un déroulé logique quasi-cinématographique. Des personnages très expressifs. La recette est primitive, mais diaboliquement efficace. Vérifiez auprès d'enfants de 3 à 6 ans...

À lire au choix en même temps que le jeune lecteur ou en commentaire après la lecture sans parole.

D’après Céline Fraipont, le prochain album se passera sous la neige dans une grande maison remplie de cadeaux… on parie pour une sortie avant Noël ?

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