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La Trilogie des Poudremages - La Promesse du sang - Les secrets d'écriture de Brian McClellan
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La Trilogie des Poudremages - La Promesse du sang - Les secrets d'écriture de Brian McClellan

A l'occasion de la sortie en France, aux éditions Leha, du premier volet de la Trilogie des Poudremages, La Promesse du sang, Brian McClellan a accepté de répondre à quelques questions.
On en profite également pour vous préciser que Brian McClellan sera présent aux Imaginales 2022.

Actusf : Pourriez-vous vous présenter pour que vos lecteurs français vous connaissent un peu mieux ?

Brian McClellan : Bonjour ! Je m’appelle Brian McClellan, je suis auteur et podcaster ici, aux États-Unis. J’ai commencé à écrire des romans de fantasy épique il y a environ dix ans et c’était un très bon choix de vie ! Quand je ne travaille pas, j’adore collectionner les LEGO, jouer aux jeux vidéos et toutes ces sortes de trucs de geek.

Actusf : Qu’est-ce qui vous a donné l’envie d’écrire ? Le jeu de rôle ?

Brian McClellan : Pour être honnête, c’est le seul exercice dans lequel je suis bon ! Je me suis rendu compte très jeune que les gens aimaient les histoires que j’inventais. En CE2 (j’avais huit ou neuf ans), j’ai gagné un concours d’écriture grâce une petite histoire une peu bête que j’avais écrite pour ma classe. C’est arrivé à nouveau plusieurs fois pendant ma scolarité, et quand j’ai terminé le lycée, j’ai décidé que je voulais faire de l’écriture mon métier. J’ai pris un cours d’écriture créative à l’université et j’ai commencé à proposer de petites nouvelles pour la publication et au bout d’un moment, j’ai publié La Promesse du sang !

Actusf : Le premier tome de la trilogie des Poudremages vient tout juste de paraître en France. Pouvez-vous nous parler un peu de l’histoire pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu ?

Brian McClellan : La Promesse du sang commence sur le coup d’état militaire mené par le Maréchal Tamas sur la nation d’Adro. Il a été témoin de la corruption des nobles et veut rendre le pouvoir au peuple, il fait alors guillotiner le roi. Mais, sans qu’il ne s’en rende compte, ses actes ont des conséquences qui s’étendent bien plus loin que la politique. Des événements magiques engendrent des problèmes que le maréchal et ses alliés vont devoir résoudre au cours de la trilogie.

Actusf : Dans La Promesse du sang, on suit trois personnages déterminés et astucieux : le Maréchal Tamas, Taniel et Adamat. Pouvez-vous nous parler d’eux ? Sont-ils les deux faces d’une même pièce ?

Brian McClellan : Comme je le disais, ce sont les actions du Maréchal Tamas qui mènent vraiment le récit. Il a planifié et lancé le coup d’état, et il est déterminé à protéger son pays, quoi qu’il en coûte. Taniel, un jeune mais talentueux poudremage, est le fils de Tamas, dont il s’est éloigné. Il devra aider son père à gérer certaines difficultés qui découleront du coup d’état. Adamat est un ancien inspecteur de police à la mémoire incomparable, est mus sur une affaire qui le rapproche des conséquences des actions de Tamas.

Ces trois personnages ont tous une vision bien différente de la vie, et différentes manières de gérer leurs problèmes, et c’est c’est pour moi très amusant d’explorer le monde à travers leurs points de vue uniques.

Actusf : Quelle a été votre approche pour la construction de l’univers de votre roman ? Quel rôle y tient la magie ? Qu’est-ce qu’elle représente ? La corruption ?

Brian McClellan : Mon univers et sa création sont très largement inspirés de la Révolution française et de la France Napoléonienne. Je voulais que l’ambiance de ce monde sonne comme notre propre Histoire mais où j’ai intégré de la magie qui change l’équilibre géopolitique. Chacun des trois systèmes de magie les plus importants reflètent les difficultés sociales de cette époque : les Privilégiés sont la noblesse puissante et bien établie, les Doués sont les gens du peuple, et les poudremages sont la classe moyenne montante.

Actusf : Vouliez-vous parler de sujets particuliers ou les dénoncer en écrivant cette histoire ?

Brian McClellan : Ah ah, j’aime à penser que c’est juste un roman d’aventures. Mais il joue certainement du sujet des conséquences de l’autocratie, des excès de la noblesse et de la volonté d’ignorer le peuple.

Actusf : Avez-vous eu des sources d'inspirations en particulier ? Je pense notamment à Brandon Sanderson et Robert Jordan.

Brian McClellan : Oh je suis influencé par tellement de choses que je ne pourrai pas les compter. Brandon Sanderson a été l’un de mes professeurs et a incontestablement influencé ma façon de concevoir l’écriture et de construire les systèmes de magie. Je suis aussi un grand fan de Joe Abercrombie ou de Steven Erikson et des tonalités plus sombres de leurs livres.

Actusf : Et l’Histoire, est-elle aussi une source inspiration ?

Brian McClellan : L’Histoire a probablement une plus grande influence sur mon travail que tout autre roman de fantasy. Il y a beaucoup de choses à exploiter de manière créative dans notre passé — d’innombrables grands personnages plus vrais que nature, des conflits compliqués, des complots choquants. Les récits tirés de l’Histoire de notre monde réel ont l’avantage sous-jacent de n’être que cela : réels. Aussi bizarres, scandaleuses ou incroyables soient-elles, les archives historiques existent souvent pour nous permettre de découvrir le comment et le pourquoi et, ce faisant, d’apprendre à créer des histoires.

Actusf : La Promesse du sang est votre premier roman. Qu’est-ce que cela fait de voir votre travail traduit dans d’autres langues ? Avec le recul, changeriez-vous des choses ?

Brian McClellan : C’est très agréable ! J’ai eu la grande chance que Poudremages soit traduit dans un grand nombre de langues. Chaque fois, on a l’impression que c’est la première fois, avec des livres qui sortent pour un nouveau groupe de personnes, dans une nouvelle culture et dans une nouvelle partie du monde. C’est toujours incroyable pour moi, et je ne changerais absolument rien.

Actusf : Vous écrivez également des histoires courtes et des nouvelles. Travaillez-vous de la même façon que pour vos histoires plus longues ?

Brian McClellan : Plutôt de la même manière, oui. Mes romans plus longs de fantasy épique ont plusieurs points de vue et couvrent un événement sous de nombreux angles différents. Pour mes œuvres plus courtes, j’essaie de les construire dans un style similaire, mais sans plus d’un personnage principal.

Actusf : Avez-vous un ouvrage à recommander pour vos lecteurs français ? Quel conseil donneriez-vous à un auteur qui débute ?

Brian McClellan : Ce n’est pas un roman de fantasy, mais un livre auquel je pense beaucoup : Dumas, Le Comte Noir de Tom Reiss (Éditions J’ai Lu, 2015, NDLR). Il s’agit de la biographie du père d’Alexandre Dumas, un incroyable soldat de l’ère napoléonienne. C’est exactement le genre de livre dont je parlais plus tôt, avec des personnages plus vrais que nature et des histoires incroyables. Je le recommande vivement !
Pour les écrivains, mon meilleur conseil est de ne pas se prendre trop au sérieux. Écrivez, terminez et recommencez. Concentrez-vous sur l’amélioration de votre art et sur le fait de raconter des histoires que vous aimez.

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