Degliame réédite aujourd'hui La série Les Conquérants de l'impossible de Philippe Ebly, livres édités auparavant dans la collection Bibliothèque verte, chez Hachette. Après L'Éclair qui effaçait tout, La Voûte invisible (Prix du salon de la famille en 1976) et L'Évadé de L'an II, voilà donc la réédition de La Ville qui n'existait pas. Pour ceux qui connaissent pas, cette série conte les aventures de trois garçons: Serge, un adolescent courageux, Xolotl, un jeune mexicain discret, et Thibaut, jeune homme congelé accidentellement au Moyen-Âge et réveillé au 20ème siècle. Dans La Ville qui n'existait pas, nos trois héros partent à la découverte de Sanderloz, une ville souterraine, hors du temps.
Descente atemporelle
Lors d'une randonnée en Auvergne, Serge, Xolotl, et Thibaut découvrent un mystérieux souterrain. Piqués par la curiosité, ils décident de suivre le tunnel. Après plusieurs heures de marche, ils tombent sur une ouverture et découvrent avec stupeur une ville cachée sous terre. Au premier abord, les gens y semblent fort accueillants, mais très vite, les trois jeunes gens se rendent compte qu'ils sont surveillés. Les choses se compliquent au fur et à mesure de leurs découvertes, car ils savent qu'ils ne peuvent pas partir aussi facilement qu'ils le voudraient. Comment vont-ils réussir à s'échapper de cette ville qui n'existait pas et à regagner la surface?
Voyage à la découverte de nouveaux univers
Dans les aventures des Conquérants de l'impossible, il ne faut rechercher de l'action, mais plutôt la découverte d'un nouvel univers. Ainsi, Philippe Ebly semble "s'amuser" à chacun de ses romans, à inventer un monde sur des bases historiques. Si les trois héros sont plutôt passifs (ils agissent rarement et suivent plutôt le cours des évènements), c'est pour permettre aux lecteurs de découvrir un peuple aux us et coutumes différents, un peuple qui aurait évolué différemment de nous du point de vue technologique, mais aussi culturel.
Manque de complexité
Dans La Ville qui n'existait pas, l'auteur ne déroge pas à son habitude. Nous découvrons un monde qui a évolué sans électricité et qui a développé d'autres technologies pour pallier ce manque. Malgré de bonnes idées, ce roman n'est pas le meilleur de la série. On reste quelque peu surpris par l'idée des oursons esclaves et on se demande pourquoi avoir choisi cet animal alors que d'autres s'y seraient mieux prêté. Par ailleurs, plusieurs fois le long du roman, on a l'impression que Philippe Ebly va développer son intrigue, pour la rendre plus complexe et ainsi l'étoffer. Malheureusement deux, trois pages plus tard, celle-ci revient sur sa trame basique. Et du coup, la fuite des héros de ce monde reste un peu trop facile.