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Lamia

Stéphane Miquel (Scénariste, Scénariste), Mike Ratera (Dessinateur), Axel Gonzalbo (Coloriste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/01/2006  -  bd
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Lamia

Nicolas Tackian et Stéphane Miquel n’en sont pas à leur premier scénario de BD. On leur doit déjà conjointement Les Insurgés d’Edaleth ainsi que plusieurs autres, réalisés séparément ou avec d’autres scénaristes. Les deux amis touchent à tous les médias nécessitant des scénarios, depuis le cinéma jusqu’au jeu vidéo (Lanfeust Quest), mais surtout au travers de la bande dessinée.
Né à Barcelone, Mike Ratera est professeur de technique de comics dans sa ville natale et dessinateur de bandes dessinées. Il a travaillé pour Marvel (Supersoldiers, Conan the Conqueror) avant de rejoindre Soleil en France pour travailler sur la nouvelle série Bad legion.

Les Spartiates du Futur

La Bad Legion est une armée de mercenaires agissant en groupe soudé partout où il leur est demandé d’intervenir. Soldats sans peur et sans pitié, ils savent agir avec efficacité et professionnalisme. Leur champ d’action est le système solaire et leurs moyens impressionnants. Lors d’une enquête sur une mission scientifique disparue, ils recueillent une jeune fille : Lamia, seule rescapée de la disparition. Elle s’avère porteuse d’informations numérisées qui permettent aux chercheurs terriens de réaliser des avancées technologiques.
Restée dans la Bad Legion, la jeune fille grandit dans la troupe et devient à son tour une mercenaire, au terme d’une initiation difficile et souvent mortelle – heureusement pas pour elle. Calquée sur celle des spartiates de la Grèce antique et basée sur une sélection effroyable, elle élimine les déchets pour ne garder que les meilleurs des meilleurs, entraînant la plupart des recrues dans la tombe. Sans perdre sa liberté de pensée et malgré quelques états d’âme, Lamia s’intègre au groupe qui l’a accueillie.
Pendant ce temps, sur Terre, la recherche a permis d’élucider le mystère : l’équipe disparue des années plus tôt est partie vers un autre monde, peut-être la seule voie de survie pour une humanité asphyxiée et agonisante, enfermée dans son système solaire et ses croyances. Il est temps pour la Terre de partir conquérir cet espace nécessaire. Evidemment, les mercenaires de la Bad Legion sont choisis pour passer les premiers la porte des étoiles. Mais les créatures qui sont de l’autre côté vont-elles attendre sans bouger l’invasion ?

Un album prenant, mais sans réelle surprise

Le dessin est excellent, mêlant le classicisme des comics américain avec une déstructuration des pages qui fait penser à du Druillet par moment. L’ambiance est sombre, le trait noir dominant et les couleurs foncées. Vaisseaux, machines futuristes ou scènes grecques tirées de l’antiquité, Ratera s’avère à l’aise dans ce genre et nous plonge sans répit dans cette histoire qui devient plus noire de page en page.
Le scénario est aussi très prenant, laissant alterner plusieurs situations en parallèle, sur Terre et dans l’espace. Le gros défaut de cette histoire est que les auteurs ont utilisé beaucoup trop de ressorts connus ou de poncifs usés, commençant sur la découverte d’une fillette qui fait aussitôt penser à l’héroïne de Sillage, continuant sur une initiation déjà vue et revue et se terminant par une traversée de la porte des étoiles qui est une copie conforme de celle de SG1. La Reine impuissante flanquée de conseillers occultes et laids est récurrente dans la SF. Même les extra-terrestres sont clairement et fortement inspirés d’Alien.
Le résultat est un album en demi-teinte, n’offrant que peu de surprises. Mais même si chaque page est prévisible et donne une impression de déjà-vu, l’ensemble forme une histoire cohérente, prenante et qui donne envie de connaître la suite.

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