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Lasser, tome 5 - Trahisons en terres celtes - Sylvie Miller et Philippe Ward nous parlent de leur dernier roman
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Lasser, tome 5 - Trahisons en terres celtes - Sylvie Miller et Philippe Ward nous parlent de leur dernier roman

A l'occasion de la parution de Lasser tome 5, intitulé Trahisons en terres celtes, Sylvie Miller et Philippe Ward reviennent sur l'écriture de cette nouvelle enquête.

Actusf : Trahisons en terres celtes, la 5ème enquête de Lasser est paru en juin aux éditions Critic. D’où vous est venue l’idée de cette série ?

Philippe Ward : Un trajet en voiture vers un festival, une discussion, nos passions, à savoir l'Égypte, le polar, la fantasy. Au fur et à mesure des kilomètres nous avons imaginé le personnage central et surtout la période. Car nous sommes amateurs des films noirs américains des années 30. Nous avons commencé par des nouvelles et puis petit à petit nous avons bifurqué vers les romans. Tout en publiant de temps en temps des nouvelles.

Sylvie Miller : Comme l’a dit Philippe, nous sommes tous deux passionnés d’Égypte – et au-delà, d’Histoire en général, pour ma part –, de polar à l’ancienne et de fantasy. Nous possédons également une bonne dose d’humour. Après avoir écrit ensemble un roman mêlant le fantastique et l’ésotérisme (Le Chant de Montségur, paru en 2001) et plusieurs nouvelles, nous avons eu envie de nous ouvrir à d’autres influences en mettant en commun ce que nous aimions. C’est ainsi que le personnage de Lasser est né, avec son environnement si particulier.

Actusf : De quoi cela parle-t-il ?

"La série Lasser, détective des dieux décrit les enquêtes menées par un détective un peu particulier dans un monde des années 30 qui a gardé ses structures antiques et où les dieux se promènent au milieu des humains."

Philippe Ward : Nous avons pris pour cadre l'Égypte des années 30, mais une Égypte uchronique où les pharaons gouvernent encore et où les dieux du Nil existent dans le monde réel. Puis nous avons mis un détective privé venant de Gaule. Ce détective, Jean-Philippe Lasser, va au fil de ses premières enquêtes, devenir le détective des Dieux. Par la suite, les dieux vont lui confier de nouvelles affaires. Ces dernières vont l’amener à sortir d’Égypte.

Sylvie Miller : La série Lasser, détective des dieux décrit les enquêtes menées par un détective un peu particulier dans un monde des années 30 qui a gardé ses structures antiques et où les dieux se promènent au milieu des humains. Il y a donc une Égypte pharaonique (dans le tome 1), une Mésopotamie où la ville de Babylone est toujours debout (dans le tome 2), des grandes cités grecques (dans le tome 3), un Empire romain (dans le tome 4), et une Gaule non romanisée, Vercingétorix ayant en son temps bouté Jules César hors du territoire (dans le tome 5). Dans chacune des enquêtes, Lasser est sollicité par un dieu ou une déesse et, bien sûr, il ne peut pas refuser l’affaire (on ne dit jamais non à une divinité si on tient à la vie). À chaque fois, il se retrouve au cœur d’histoires sensibles, pris en étau entre des personnages puissants aux intérêts contradictoires, et il peine à naviguer sans y laisser des plumes – il ne compte plus le nombre de tabassages en règle qu’il a dû subir. Le comble, c’est qu’il doit travailler pour des gens qu’il abhorre. Les dieux, ces personnages imbus d’eux-mêmes pour lesquels la vie humaine n’a pas le moindre intérêt, sont en effet responsables de la mort de ses parents lorsqu’il était jeune.

Actusf : Cette série suit les aventures de Lasser, le détective des dieux, ce qui n’est pas forcément un poste de tout repos ! Pouvez-vous nous dire quelques mots sur lui ? Comment l’avez-vous créé ?

"Ce qui caractérise également Lasser, c’est qu’il n’a pas vraiment de méthode. Il pose des questions un peu partout, a souvent recours à des indics, et remue la fange jusqu’à ce qu’il en sorte un élément utilisable. Ensuite, il remonte le fil des indices en se fiant à son intuition et à une chance insolente."

Philippe Ward : Lasser est un détective dans la grande tradition américaine : il boit du whisky, il est cynique, il drague les belles filles, il prend des raclées. Et il est en butte avec les dieux qui ne le ménagent pas. Nous nous sommes inspirés des détectives américains comme Philip Marlowe, créé par Raymond Chandler. Lasser a une vision pessimiste de la société dans laquelle il vit et surtout il déteste les divinités pour lesquelles il est contraint de travailler.

Sylvie Miller : Comme nous l’expliquons à la fin du tome 1 de l’Intégrale de Lasser, détective des dieux (qui rassemble des versions retravaillées des tomes 1 à 3 de la série, ainsi que du matériel additionnel), le nom de Jean-Philippe Lasser fait écho à celui de Jean-Philippe Lauer (1902-2001), égyptologue renommé qui a travaillé sur le site de Saqqara durant toute sa carrière. C’était une façon de rendre hommage à ses travaux. Le personnage est directement inspiré du courant « hard boiled », le roman noir américain moderne, tel que créé par Dashiell Hammet et Raymond Chandler. Leurs héros respectifs, Sam Spade et Philip Marlowe, évoluent dans un monde où les limites entre le bien et le mal sont floues. Le profil du détective type de ces romans est bien établi. C’est un détective privé qui est plutôt du genre solitaire. Il vit et travaille seul, a une mauvaise hygiène de vie et une bonne descente sans être jamais totalement saoul – pas au point d’être incapable de se défendre, en général. Il a souvent un bureau miteux en ville et est toujours confronté à une femme fatale qui traîne dans les parages. Il a une vision très personnelle de la morale et n’hésite pas à tuer si nécessaire. Il fraye avec la lie de la société, les gangs, la mafia (c’est comme cela qu’il se fait sa réputation) et collabore à l’occasion avec les autorités. Il est considéré par la police comme un fauteur de trouble, un « emmerdeur ». Nous avons trouvé amusant d’utiliser cette figure archétypale caractéristique de la littérature étasunienne en la transposant dans un contexte un peu différent : une Égypte uchronique des années 30 avec des connotations plus orientales et mythologiques. Ensuite, le personnage s’est développé et est sorti du cadre original que nous lui avions fixé en allant se promener un peu partout : du côté de la Mésopotamie (Mariage à l’égyptienne), en Crête, dans les Îles Sporades et sur le pourtour méditerranéen (Mystère en Atlantide), à Pompéi et à Rome (Dans les arènes du temps), et enfin en Gaule et dans le sud de l’Angleterre (Trahisons en terres celtes). Ce qui caractérise également Lasser, c’est qu’il n’a pas vraiment de méthode. Il pose des questions un peu partout, a souvent recours à des indics, et remue la fange jusqu’à ce qu’il en sorte un élément utilisable. Ensuite, il remonte le fil des indices en se fiant à son intuition et à une chance insolente. L’intérêt, tout au long de la série, c’est de voir le personnage évoluer. Dans le premier tome, il arrive en Égypte après une enquête ratée qui l’a forcé à quitter la Gaule (un gros caïd marseillais a mis un contrat sur sa tête). Il est seul, désabusé, et a une vision très négative du monde et des gens. Sans compter sa haine viscérale pour les dieux. Au fil des enquêtes, il va apprendre à compter sur l’aide de personnages secondaires hauts en couleur et se forger des amitiés solides. Son regard sur les dieux va aussi évoluer : il réalisera que, comme chez les humains, il y en a des bons et des mauvais. Chaque enquête sera un peu comme un jalon sur un parcours de vie qui le changera, peu à peu. Si bien que dans le tome 5, Trahisons en terres celtes, lorsqu’il retourne en Gaule, il n’est plus du tout le même. Ce retour aux sources le forcera à découvrir – et affronter – certaines facettes de son passé et de l’histoire de sa famille, achevant par là même le processus de résilience dans lequel il s’était engagé sans le savoir.

Actusf : C'est une série écrite à quatre mains. Comment cela se passe-t-il ? Comment fonctionnez-vous ? Êtes-vous toujours d’accord ?

"C’est une méthode de travail extrêmement intéressante en ce sens qu’elle confronte deux univers créatifs pour les combiner en un seul."

Philippe Ward : D'abord on cherche l'idée de départ, ensuite on écrit un scénario complet, détaillé et ensuite on se lance dans l'écriture du roman. Vu que nous habitons à 800 km de distance nous travaillons par téléphone, par mail et quand nous nous voyons. Ensuite nous échangeons les chapitres pour les travailler. Il nous arrive de ne pas être d'accord, alors nous avons de longues conversations et pour l'instant nous avons toujours trouvé une solution à nos différends.

Sylvie Miller : En écrivant à quatre mains, il est impossible d’aborder un roman au fil de l’eau. Quand on écrit seul, on peut se laisser porter par son inspiration et aller là où la plume nous emmène, puisqu’on a plus ou moins l’ensemble du projet dans la tête même s’il n’est pas consciemment formalisé. Lorsqu’on est deux auteurs, il faut baliser le travail. Cela passe forcément par une démarche « d’architecte ». Tous les éléments du projet sont réfléchis à l’avance (l’élaboration des plans) avant de pouvoir attaquer l’écriture (la construction). Il y a donc beaucoup de discussions en amont pour définir la trame narrative, organiser le découpage en chapitres et fixer tous les détails de ces derniers. Ensuite, on peut se partager l’écriture du premier jet. Chacun prend la trame d’un chapitre et la développe, puis envoie sa production à l’autre qui corrige certains éléments, ajoute des passages, en supprime d’autres, et retourne à l’envoyeur. C’est un jeu de va-et-vient qui forge peu à peu le texte définitif. Une fois que nous sommes satisfaits de la trame narrative, nous refaisons plusieurs allers-retours pour affiner le style. Bien sûr, nous ne sommes pas toujours d’accord. Cette méthode de travail impose de dialoguer beaucoup, notamment durant la phase de « pré-écriture », au moment où nous construisons l’intrigue. Nous avons chacun notre vision propre au niveau des personnages et de l’action, et il s’agit d’arriver à une vision commune. Parfois, Philippe veut faire disparaître un personnage que je souhaiterais conserver. Ou bien j’envisage un développement qui ne lui convient pas forcément et je suis plutôt attachée à cette phase particulière de l’intrigue. Chacun défend son point de vue et nous résolvons ces conflits par la discussion avec une seule idée en tête : l’intérêt de la narration. Lorsque Philippe arrive à me convaincre qu’il est beaucoup plus intéressant pour le développement de l’histoire que tel ou tel personnage disparaisse, alors je me rends à ses arguments. Et vice-versa. C’est une méthode de travail extrêmement intéressante en ce sens qu’elle confronte deux univers créatifs pour les combiner en un seul. Je trouve cela très enrichissant. Personnellement, cela m’a appris à élargir ma vision et à faire preuve de souplesse dans l’écriture. À accepter la critique, aussi.

Actusf : Avez-vous dû faire beaucoup de recherches pour écrire ce roman dont l’intrigue se passe en terres celtiques ?

Philippe Ward : Oui. Comme dans les cinq volumes de Lasser, nous avons fait énormément de recherches. Par exemple, nous avons lus des guides de l'Égypte de cette époque. Nous avons aussi travaillé sur les personnages des dieux, mais aussi des voitures, des avions typiques des années 30, et même la gastronomie de tout ce qui touche le monde antique. La documentation est un élément indispensable pour nos aventures.

Sylvie Miller : L’une des spécificités de la série Lasser, détective des dieux, c’est la solidité de son univers. Tout, dans les cinq tomes, est extrêmement documenté. Les particularités architecturales des lieux que traversent les personnages, les véhicules, les styles vestimentaires, la nourriture, les usages… Parfois, une scène anodine a dû être précédée de beaucoup de recherches pour respecter une cohérence historique. La difficulté particulière de cet univers uchronique, c’est que les structures du monde antique sont encore présentes. Il a donc fallu pour partie respecter l’évolution du monde des années 30 (en matière de technologies, notamment), et remettre debout ce qui n’existe plus dans notre monde. Dans nos romans, les temples ou les monuments aujourd’hui en ruines sont montrés tels qu’ils étaient autrefois. D’où la nécessité de savoir à quoi ils ressemblaient. Fort heureusement, le couplage de l’archéologie et de l’imagerie 3D a produit des miracles : certaines équipes de recherche ont été capables de modéliser des sites archéologiques anciens pour en donner un rendu saisissant de réalisme, ce qui a beaucoup aidé pour les recréer dans nos livres. Je me suis beaucoup occupée de cette partie des recherches (alimentée par ma passion de l’Histoire). J’ai parcouru tout un tas de livres et de documents, compulsé des ouvrages universitaires, utilisé le site en ligne de la BNF (https://gallica.bnf.fr, une mine d’or !). J’y ai découvert des choses passionnantes avec l’envie d’en savoir encore plus sur ces périodes et sur ces civilisations. Je pense que c’est cette vraisemblance de l’univers développé au fil des romans qui donne une partie de son cachet à la série.

Actusf : Avez-vous eu des sources d’inspirations en particulier ? Littéraires, cinématographiques ?

Philippe Ward : Comme je l'ai dit, les romans policiers et les films policiers américains des années 30, mais aussi tout ce qui touche l'Égypte comme les romans de Christian Jacq. Il y a aussi le film Qui veut la peau de Roger Rabbit et tous les Toons avec les dessins animés de Tex Avery. Mais pour moi, mon inspiration est Le Grand sommeil.

Sylvie Miller : Mes sources d’inspiration remontent à très loin dans le temps. Ma passion pour l’Égypte ancienne a démarré lorsque, toute petite, j’ai visité l’exposition « Toutankhamon et son temps » au Petit Palais (en 1967). J’y ai découvert des trésors magiques à mes yeux d’enfant, des rites funéraires étranges, un panthéon de dieux extraordinaires et des constructions défiant le temps sur les bords du Nil. Tout cela a éveillé ma curiosité pour les civilisations anciennes. Ensuite, en grandissant, j’ai lu tout ce qui pouvait me tomber dans les mains et m’en apprendre davantage sur ces périodes anciennes de l’histoire de l’humanité. Comme Philippe, j’ai aussi adoré l’univers des Toons et de Tex Avery, ainsi que Qui veut la peau de Roger Rabbit. J’ai été, à une époque, grande lectrice de BD et de comics. Dans mes lectures de jeunesse, les polars figuraient également en bonne place, et notamment ceux qui se rattachent au courant du « hard boiled ». Mais c’est au cinéma que j’ai le mieux visualisé ce genre, avec le film Le Faucon maltais. Humphrey Bogart y campe un Sam Spade époustouflant de noirceur et de profondeur. Lasser, à sa façon, rend hommage à tout cela.

Actusf : Écrire de la littérature de l’imaginaire, vous permet-il d’aborder certains sujets qui vous tiennent à cœur ? De dénoncer certaines choses ? Ou tout simplement de vous amuser ?

"Les deux. D'abord on s'amuse, Lasser, il y a beaucoup d'humour dans ses aventures. Mais parfois on fait passer un petit message comme dans le tome 5 avec l'écologie. Il y a aussi les relations avec la religion."

Philippe Ward : Les deux. D'abord on s'amuse, Lasser, il y a beaucoup d'humour dans ses aventures. Mais parfois on fait passer un petit message comme dans le tome 5 avec l'écologie. Il y a aussi les relations avec la religion.

Sylvie Miller : La littérature de l’imaginaire est un formidable terrain de jeu pour détourner les codes ou pour mettre en lumière certains aspects du monde réel. Derrière l’univers décalé et humoristique de Lasser, on trouve une réflexion sous-jacente sur plusieurs thèmes. Le premier, c’est celui du pouvoir. Celui d’êtres tout-puissants comme les dieux qui asservissent et dominent les êtres humains, considérés comme des créatures sans importance. Comment un homme peut-il affronter ce genre de situation ? C’est ce que Lasser essaie de faire à travers ses enquêtes pour les divinités. Il se sait fragile, insignifiant face au pouvoir des dieux. Il est conscient qu’à tout moment il peut être vaporisé ou tué de mille et une manières. Et pourtant, il parvient à s’affirmer, il ne se laisse pas dévier du cours de ses recherches et dévoile des vérités, même si elles ne sont pas bonnes à entendre. Il parvient même à gagner le respect de certaines divinités, alors qu’il n’est qu’un misérable humain. Le deuxième thème fort de la série, c’est le rôle de la religion. Son pouvoir sur les hommes et les abus qui peuvent en découler. Par exemple, dans le tome 4 qui se déroule dans l’Empire romain, un obscur dieu mineur appelé l’Unique tente de détrôner ses pairs pour devenir la seule divinité vénérée par l’humanité – tout lien avec la religion chrétienne ne serait absolument pas fortuit. Bien sûr, il ne parviendra pas à ses fins. En général, nous aimons glisser des éléments de l’actualité dans certaines des enquêtes de Lasser. Dans le tome 5, par exemple, nous abordons les problèmes écologiques avec une fin du monde annoncée (une catastrophe climatique avec extinction de masse programmée) que Lasser va s’efforcer d’éviter. Enfin, à travers toute la série, il y a un thème récurrent : le rôle des amis et le fait qu’on s’en sort toujours mieux lorsqu’on n’est pas seul. D’où l’importance des personnages secondaires qui entourent notre détective et qui vont l’amener à évoluer dans ses opinions et dans ses modes de fonctionnement.

Actusf : Sur quoi travaillez-vous actuellement ? Peut-on espérer une sixième pour Lasser ?

Philippe Ward : Pour l'instant nous n'avons pas prévu de tome 6 de Lasser, mais on ne dit jamais plus jamais. Donc on ne sait pas. Là, on travaille sur un projet totalement différent se déroulant au XVII° siècle avec de l'espionnage, de l'ésotérisme, de l'histoire, de l'aventure...

Sylvie Miller : Dans les propos qui suivent, je vais révéler certains éléments de la conclusion du tome 5. Je conseille aux personnes qui n’auraient pas encore lu le livre de passer à la question suivante si elles préfèrent garder le plaisir de la surprise. Nous disons dans les remerciements qui figurent à la fin de Trahisons en terres celtes que nous souhaitions éviter l’effet de répétition en multipliant les volumes, et le moment où nous aurions écrit le tome de trop. La construction narrative de la série, d’un tome à l’autre, comportait une certaine logique et le développement du personnage devait voir son aboutissement au moment où il retournerait sur sa terre natale, la Gaule, pour se confronter à ses origines. Il était logique que la série s’arrête là et le tome 5 conclut bel et bien le cycle. Par voie de conséquence, il n’est pas possible de publier un tome 6 qui serait la suite des précédents. En revanche, Lasser n’a pas disparu. Il est bien vivant et il mène une vie tranquille dans un lieu où il est simplement retiré du jeu, hors de la portée des dieux. Il peut très bien ressortir un jour ou l’autre de l’endroit où il se trouve. Rien ne nous empêche, d’ici quelque temps, d’imaginer un nouveau cycle avec un angle d’attaque différent, une sorte de « saison 2 ». Mais pour l’instant, nous avons envie de nous évader un peu de cet univers qui nous a occupés pendant quasiment dix ans de notre vie en nous attelant à d’autres projets. Comme le dit Philippe, nous travaillons à l’heure actuelle sur une nouvelle série qui démarre au début du règne de Louis XIV. Une sorte de roman de capes et d’épées mêlé d’ésotérisme, de magie et d’aventure. Nous envisageons plusieurs volumes. Nous travaillons à l’heure actuelle sur le synopsis et le développement des personnages. Il y a beaucoup de recherches historiques à faire et nous nous y attelons. Nous n’avons pas encore de date de parution précise. Nous en saurons davantage au fil de l’avancement du travail. Pour l’instant, le plus important, c’est de finaliser le scénario et d’attaquer la phase d’écriture. En solo, j’avance tout doucement sur un autre projet : un roman qui mêle fantastique et fantasy, dont l’intrigue démarre durant la première guerre mondiale et met en scène les occupants d’une ferme perdue dans la montagne, aux confins de la Haute-Loire et du Vivarais. J’ignore combien de temps prendra l’écriture : si le début se l’intrigue se déroule dans un monde connu (notre monde en 1917), la deuxième partie amènera les personnages dans un monde de fantasy que je dois construire. C’est complexe, mais passionnant.

Actusf : Où peut-on vous rencontrer dans les mois à venir ?

Philippe Ward : Pour moi ce sera Sèvres, fin Novembre.

Sylvie Miller : Pour moi également. Ensuite, il y aura les Imaginales, à Épinal. En dehors de ces deux dates, le planning n’est pas encore bien défini. Je reste ouverte à toute proposition.

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