Laurell K. Hamilton est l'auteur de la fameuse série des Aventures d'Anita Blake, la réanimatrice chasseuse de vampires (Plaisirs coupables, Le Cadavre rieur, Le Cirque des damnés et Lunatic café). Avec Le Baiser des ombres, elle s'attaque à un autre genre : la fantasy. Ce livre serait le premier tome d'une série contant les aventures de Meredith Nic Essus, mi-elfe, mi-humaine, et détective privé d'une agence spécialisée dans les affaires surnaturelles. Mais derrière ce titre, se cache en fait un livre érotique où l'héroïne va d'aventures sexuelles en aventures sexuelles.

Ça chauffe chez le peuple des Feys

De nos jours, à Los Angeles, le peuple des Feys et celui des Humains coexistent plus en ou moins en harmonie. Pourtant, les mœurs ne sont pas les mêmes chez les uns et les autres. Chez les Feys, intrigues, complots, sexe et douleur sont de mise.

Meredith Nic Essus s'est enfuie du royaume des Feys pour échapper à tout ça, mais sa tante, la Reine de l'air et des ténèbres, ne l'entend pas de cette oreille. Meredith est recherchée sur toute la planète. Alors, la jeune femme se cache sous l'identité de Merry Gentry, détective privé d'une agence spécialisée dans les affaires surnaturelles.

Aujourd'hui, une nouvelle enquête l'attend. Quelqu'un fournit à des humains un produit magique illicite qui déchaîne une folie sexuelle : torture et extase pour des femmes abusées. Merry a mis le doigt sur un sujet épineux et sa couverture se craquèle. Ainsi commence une traque impitoyable : quelqu'un veut sa mort...

Sexe, mensonges et.... ennui

"Du sexe, en veux-tu ? En voilà", cette expression pourrait résumer parfaitement ce roman de Laurell K. Hamilton, car c'est un livre érotique avant d'être un roman de fantasy. Lorsqu'on lit les premières pages, on s'attend à retrouver le même style d'aventures que pour Anita Blake. L'idée de l'univers est plutôt sympathique (même s'il n'est pas très original) et on attend avec impatience l'enquête policière avec ses intrigues, ses crimes et ses rebondissements. Eh bien non, rien de ça, ou plutôt ce côté est relégué au troisième, voire quatrième plan. L'intrigue est quasi-inexistante et sert juste de base pour le reste. Vous vous demandez quel est ce "reste" ?

Petit aperçu : dès le quatrième chapitre, Laurell K. Hamilton nous décrit pendant quinze pages, comment son héroïne ne bronche pas alors qu'on lui pelote les seins. Il faut préciser qu'un technicien lui installe un micro dans son soutien-gorge et qu'elle est en string, porte-jarretelle et talons aiguilles devant son patron.

Chapitre suivant, elle est recouverte d'une huile aphrodisiaque puissante qui lui fait perdre ses moyens et elle se fait violer. L'homme est assassiné et la voilà au commissariat avec une dizaine de flics voulant lui sauter dessus sous l'effet de l'aphrodisiaque. Je vous passe les détails, mais tout le reste du livre est du même acabit. Notre héroïne accumule les aventures sexuelles (limite sado-maso) : humains, feys, métamorphes, gobelins... Tous y passent. Il faut dire que la fantasy est assez diverse pour permettre d'envisager tout et n'importe quoi. Si vous cherchez à lire de la fantasy érotique, alors pourquoi pas mais pour les autres, abstenez-vous, vous risquez fort de vous ennuyer.