Laurell K. Hamilton est l'auteur de la série fantastique best-seller du New York Times Anita Blake, (19 romans, plusieurs millions de livres vendus de 1993 à maintenant, et une série de BD chez Marvel). Plus récemment (depuis 2000), elle s'est lancée dans une seconde série, cette fois d'urban fantasy : Merry Gentry, qui en est à son huitième volume aux États-Unis.
Une fugitive traquée par tous...
La princesse Meredith NicEssus s'est enfuie de la cour de sa tante, la Reine de l'Air et des Ténèbres. Elle s'est réfugiée à Los Angeles, où, "dissimulée" sous le nom d'emprunt de Meredith Gentry, elle travaille comme détective privé. Après une sombre affaire qui connait une fin catastrophique, les limiers de sa tante retrouvent sa trace. Il semblerait cependant qu'il y ait plusieurs camps parmi eux, et que de cela pourrait dépendre sa survie, si elle comprend les motifs de chacun et qu'elle joue bien ses cartes...
Les défauts des derniers volumes d'Anita Blake dès le premier tome
Le lecteur ne s'attaque pas à un livre de Laurell K. Hamilton sans s'attendre à des descriptions de scènes fortement chargées sexuellement, voire des scènes de sexe explicites. Cependant, ce n'est que progressivement que les aventures d'Anita Blake sont devenues des excuses à peine voilées pour des descriptions très explicites de scènes de sexe, même si la composante était présente dès le début de la série. Là, l'auteur fait très fort tout de suite. Cela commence un peu après la trentième page (après plusieurs descriptions de sévices par une cliente de l'agence de détectives) par huit pages de description de la pose d'un micro dans le soutien-gorge de l'héroïne devant une salle comble. Trente pages plus loin, on passe à une tentative de viol, largement décrite, et dans l'ensemble appréciée par Meredith. Et cela continue ainsi tout au long du livre, alternant scènes consensuelles et scènes plus malsaines. Entre celles-ci, Laurell K. Hamilton décrit en long, en large, et en travers la beauté de la princesse (ainsi que ses vêtements, et ceux de tous les Feys aux alentours), et à quel point tous les hommes qui la croisent sont émoustillés par elle, renforçant à chaque fois le soupçon que Merry pourrait être un cas d'école de Canon Sue (un type de personnage également connu sous le nom, moins intéressant, d'« avatar de l'auteur »). Evidemment, avec tout cela, il ne reste guère de place pour l'intrigue, et d'ailleurs l'auteur ne s'y intéresse manifestement pas assez pour tenter de la rendre convaincante, à part comme moyen de progresser d'une scène de sexe à une autre. Pour quelqu'un pourchassé à la fois par les journalistes et sa propre famille, Merry fait appel à des moyens assez risibles pour se dissimuler. Nous ne nous attarderons pas non plus sur les pouvoirs qui apparaissent de manière étonnement pratique et les objets magiques cassés qui remarchent comme par magie.
Laurell K. Hamilton n'a pas fait de mystère de son ambition de faire de l'erotic fantasy avec cette série. C'en est. Cependant, même dans ces parties du roman, certains thèmes sont assez limites, et l'écriture pas extraordinaire. Mais si vous cherchez un roman avec des personnages masculins qui font plus que représenter des clichés décoratifs pour le harem de Meredith (qui n'est pas un parangon de profondeur non plus), et une exploration de la différence des Fae et de leur intégration dans le monde des humains, vous pouvez aller voir ailleurs : Laurell K. Hamilton lance plusieurs idées intéressantes au passage, puis s'en détourne très vite pour revenir au principal axe du roman, augmentant encore la frustration du lecteur.
Bref, à vous de décider si c'est le genre de roman que vous cherchez.
Une fugitive traquée par tous...
La princesse Meredith NicEssus s'est enfuie de la cour de sa tante, la Reine de l'Air et des Ténèbres. Elle s'est réfugiée à Los Angeles, où, "dissimulée" sous le nom d'emprunt de Meredith Gentry, elle travaille comme détective privé. Après une sombre affaire qui connait une fin catastrophique, les limiers de sa tante retrouvent sa trace. Il semblerait cependant qu'il y ait plusieurs camps parmi eux, et que de cela pourrait dépendre sa survie, si elle comprend les motifs de chacun et qu'elle joue bien ses cartes...
Les défauts des derniers volumes d'Anita Blake dès le premier tome
Le lecteur ne s'attaque pas à un livre de Laurell K. Hamilton sans s'attendre à des descriptions de scènes fortement chargées sexuellement, voire des scènes de sexe explicites. Cependant, ce n'est que progressivement que les aventures d'Anita Blake sont devenues des excuses à peine voilées pour des descriptions très explicites de scènes de sexe, même si la composante était présente dès le début de la série. Là, l'auteur fait très fort tout de suite. Cela commence un peu après la trentième page (après plusieurs descriptions de sévices par une cliente de l'agence de détectives) par huit pages de description de la pose d'un micro dans le soutien-gorge de l'héroïne devant une salle comble. Trente pages plus loin, on passe à une tentative de viol, largement décrite, et dans l'ensemble appréciée par Meredith. Et cela continue ainsi tout au long du livre, alternant scènes consensuelles et scènes plus malsaines. Entre celles-ci, Laurell K. Hamilton décrit en long, en large, et en travers la beauté de la princesse (ainsi que ses vêtements, et ceux de tous les Feys aux alentours), et à quel point tous les hommes qui la croisent sont émoustillés par elle, renforçant à chaque fois le soupçon que Merry pourrait être un cas d'école de Canon Sue (un type de personnage également connu sous le nom, moins intéressant, d'« avatar de l'auteur »). Evidemment, avec tout cela, il ne reste guère de place pour l'intrigue, et d'ailleurs l'auteur ne s'y intéresse manifestement pas assez pour tenter de la rendre convaincante, à part comme moyen de progresser d'une scène de sexe à une autre. Pour quelqu'un pourchassé à la fois par les journalistes et sa propre famille, Merry fait appel à des moyens assez risibles pour se dissimuler. Nous ne nous attarderons pas non plus sur les pouvoirs qui apparaissent de manière étonnement pratique et les objets magiques cassés qui remarchent comme par magie.
Laurell K. Hamilton n'a pas fait de mystère de son ambition de faire de l'erotic fantasy avec cette série. C'en est. Cependant, même dans ces parties du roman, certains thèmes sont assez limites, et l'écriture pas extraordinaire. Mais si vous cherchez un roman avec des personnages masculins qui font plus que représenter des clichés décoratifs pour le harem de Meredith (qui n'est pas un parangon de profondeur non plus), et une exploration de la différence des Fae et de leur intégration dans le monde des humains, vous pouvez aller voir ailleurs : Laurell K. Hamilton lance plusieurs idées intéressantes au passage, puis s'en détourne très vite pour revenir au principal axe du roman, augmentant encore la frustration du lecteur.
Bref, à vous de décider si c'est le genre de roman que vous cherchez.