Trois orientations dans ce nouveau billet.

Le rôdeur d'ombre d'Aleksei Pekhov
Puis l'héroic fantasy bon crû avec Le rôdeur d'ombre d'Aleksei Pekhov paru chez Pygmalion, qui démontre que, dans le domaine de la Fantasy le personnage du voleur fait partie des valeurs sûres, comme celui des princes maudits ou des héros bannis en reconquête de leurs royaumes, pour les uns, ou de leur honneur perdu, pour les autres. Le cycle des épées de Fritz Leiber, Cugel l'astucieux de Jack Vance ou, plus près de nous Les mensonges de Locke Lamora de Scott Lynch en sont des splendides illustrations parmi beaucoup d'autres. Le Harold d'Ombre que nous dévoile Aleksei Pekhov en est une nouvelle et brillante émanation. Rusé, malicieux, très peu tournés vers les scrupules lorsqu'il s'agit de survivre, il est cependant impuissant face aux rouages du destin qui le conduisent à occuper le devant de la scène, lui, une créature discrète par profession, en le transformant en héros imprévisible. Pour Harold cet éclairage intempestif braqué sur sa personne se traduit par sa participation à une expédition suicide organisée afin de sauver le monde de Siala de la domination des Orques, les Premiers Nés, chassés de leurs territoires par l'arrivée des autres espèces, nains, hommes, elfes, gobelins, centaures, géants et gnomes, et qui ne rêvent que de reconquérir leurs biens perdus.
Dés lors voilà Harold embrigadé au sein d'une troupe hétéroclite composée de Dame Miralissa, une princesse et magicienne elfe de la Maison de la Lune Noire, d'Alistan Markauz, un brillant officier, bras droit de Stalkon IX, le souverain de la cité d'Avendoom, lieu de travail privilégié d'Harold, et de dix Cœurs Sauvages, les combattant les plus valeureux que les Terres Désolées aient jamais compté.. sans oublier Kli-Kli, le bouffon du roi, un gobelin facétieux et espiègle, mais également doté d'un héritage chamanique propre à sa race mal connue. Leur but : trouver la Corne d'Arc-en-Ciel, un vestige de la puissante magie des Ogres, qui a été déposé déposé dans le tombeau de Grok, le grand héros humain qui avait jadis repoussé l'attaque des Orques. Un tombeau situé au coeur du Palais d'Os de Hrad Spein, gigantesque nécropole souterraine devenue un véritable labyrinthe d'étages superposés dans lequel aucune créature sensée n'ose s'aventurer à moins de vouloir être confronté à toutes sortes de pièges diaboliques et à une magie encore plus noire que celle pratiquée par les êtres des Ténèbres.
Malheureusement, seule cette Corne permettrait de contrer les ambitions de l'Innommable , un ancien sorcier humain revenu d'entre les morts pour exercer sa vengeance et lancer ses armées d'Orques sur la forteresse du Géant Solitaire, verrou interdisant le passage aux créatures venues d'au-delà l'Aiguille de Glace. Bien entendu, l'Innommable mettra tout en œuvre pour stopper cette expédition, ainsi d'ailleurs que les sbires du Maître, un mystérieux personnage tirant les ficelles dans l'ombre, et même les Magiciens de l'Ordre, dont la fâcheuse expérience avait créé au sein même d'Avendoom une Zone Interdite où personne, à part Harold, ne s'était risqué à pénétrer.
Avec ce premier tome des Chroniques de Siala, Aleksei Pekhov démontre que la Fantasy russe peut se hisser au niveau de son homologue anglo-saxonne, même si elle se montre ici grandement influencée par des auteurs tels que J.R.R. Tolkien ou Michael Moorcock. On découvre dans ce livre la passion de l'auteur pour les descriptions, en particulier celles liées à la nuit et aux ténèbres, qui cependant ne ralentissent pas trop le rythme d'une intrigue linéaire dans le style Compagnie en maraude, entrecoupée de digressions sous forme de rêves apportant l'éclairage du passé sur les évènements du présent. Au final un réel bon moment de lecture, qui devrait se prolonger avec la parution des prochains tomes de la série. A noter que ce livre est traduit à partir de la version anglaise qui a fait l'objet de diverses modifications par rapport à l'originale russe de 2002, et qui fait désormais office de référence internationale. Des renseignements que l'on retrouve, ainsi que les diverses couvertures de ce livre sur http://russkayafantastika.hautetfort.com, le site consacré à la littérature de Science-Fiction et Fantastique russe.
Louis Lymburner Will Ghündee

Malheureusement, seule cette Corne permettrait de contrer les ambitions de l'Innommable , un ancien sorcier humain revenu d'entre les morts pour exercer sa vengeance et lancer ses armées d'Orques sur la forteresse du Géant Solitaire, verrou interdisant le passage aux créatures venues d'au-delà l'Aiguille de Glace. Bien entendu, l'Innommable mettra tout en œuvre pour stopper cette expédition, ainsi d'ailleurs que les sbires du Maître, un mystérieux personnage tirant les ficelles dans l'ombre, et même les Magiciens de l'Ordre, dont la fâcheuse expérience avait créé au sein même d'Avendoom une Zone Interdite où personne, à part Harold, ne s'était risqué à pénétrer.
Avec ce premier tome des Chroniques de Siala, Aleksei Pekhov démontre que la Fantasy russe peut se hisser au niveau de son homologue anglo-saxonne, même si elle se montre ici grandement influencée par des auteurs tels que J.R.R. Tolkien ou Michael Moorcock. On découvre dans ce livre la passion de l'auteur pour les descriptions, en particulier celles liées à la nuit et aux ténèbres, qui cependant ne ralentissent pas trop le rythme d'une intrigue linéaire dans le style Compagnie en maraude, entrecoupée de digressions sous forme de rêves apportant l'éclairage du passé sur les évènements du présent. Au final un réel bon moment de lecture, qui devrait se prolonger avec la parution des prochains tomes de la série. A noter que ce livre est traduit à partir de la version anglaise qui a fait l'objet de diverses modifications par rapport à l'originale russe de 2002, et qui fait désormais office de référence internationale. Des renseignements que l'on retrouve, ainsi que les diverses couvertures de ce livre sur http://russkayafantastika.hautetfort.com, le site consacré à la littérature de Science-Fiction et Fantastique russe.
Louis Lymburner Will Ghündee


Jean-Luc Triolo