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Le billet de Jean-Luc Triolo - 19
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Le billet de Jean-Luc Triolo - 19

Nous débuterons ce bulletin, une fois n'est pas coutume, avec un conte graphique à tendance fantastique, Mes Cheveux fous, un récit de Neil Gaiman mis en image par David McKean. L’histoire entre Neil Gaiman et les éditions Au Diable Vauvert est loin d’en être à ses débuts. Voici déjà de nombreuses années que cet éditeur dynamique de nos régions sudistes cultive dans son jardin des traductions de cet auteur majeur de l’imaginaire américain. American Gods, Anansi Boys, Des Choses fragiles, Miroirs et fumées, De bons présages, Neverwhere, Stardust, Entremonde ou Coraline sont autant de pépites découvertes dans cette mine au trésor des territoires du fantastique. Aujourd’hui, il revient associé à un illustrateur talentueux, Dave McKean, avec qui il a déjà collaboré pour deux albums jeunesse pleinement réussis, J’ai échangé mon père contre deux poissons rouges et Des loups dans les murs, pour nous raconter un conte graphique terriblement échevelé. Car c’est à un voyage dans la chevelure qu'il nous invite, celle d’un garçon tout ébouriffé, qui provoque la surprise et la curiosité de l’insouciante Bonnie. Au fil des pages, il va lui décrire dans une prose poétique le fascinant univers qui habite ses cheveux fous où des oiseaux nichent partout, où des tigres guettent des explorateurs aventureux, où des danseurs naviguent entre des pistes de toboggan sous l’œil gonflé d’air de montgolfières survolant le bateau des pirates filous. Interloquée, Bonnie a son idée pour mettre de l’ordre dans cette cacophonie capillaire. À coups de peignes et de brosses, elle s’efforce de transformer cette forêt sauvage en un paisible jardin français, en dépit des avertissements du jeune homme inquiet. Et les cheveux se défendent par bras tentaculaires interposés entraînant la hardie petite fille vers un monde merveilleux où elle pourra jouer à loisir avec les extraordinaires occupants des lieux. Un album grand format dont les pages carrées expriment un véritable chaos visuel où viennent se perdre les dessins riches en couleur d’un Dave McKean passé maître dans l’art.
 
 
Lombres de China Miéville (Un LunD un, 2007) dont nous devons la première traduction aux éditions Au Diable Vauvert en 2009, sera notre second coup de cœur dans sa reprise des éditions Pocket, toujours avec les illustrations de l'auteur. Lombres, c’est d’abord l’histoire de la jeune Zanna pour qui les faits bizarres ne finissent pas de s’accumuler. En premier lieu, ces étrangers qui lui adressent la parole avec déférence. Puis les animaux qui l’observent d’un air mystérieux. Sans parler du parapluie espion accroché au balcon de Deeba, sa meilleure copine. Et le summum est atteint lorsqu’un nuage nauséabond s’en prend à elle et tente de l’envelopper au cœur de sa sinistre grisaille. Somme toute, une mise en bouche qui la conduira avec Deeba dans une cave abandonnée où, en tournant une vieille roue, les deux jeunes filles seront propulsées à Lombres, une Londres située de l’autre côté du miroir. Il s’agit en fait d’une Transville, sorte d’univers parallèle où échoue le Mool (Matériaux Obsolète d’Origine Londonienne) c'est-à-dire les déchets les plus énergiques de la grande cité britannique. Sous la lumière de l’Antisol et sur les berges de la Tisame, le fleuve qui traverse la ville, grandissent des maisons faites en matériaux de récupération et habitées par une population cosmopolite comprenant des humains, mais aussi des êtres fantastiques, mélanges incongrus de créatures vivantes et d’objets obsolètes à qui l'on a redonné vie, regroupés en tribus qui obéissent à un chef comme la Princesse des Fax Foutus, Tesson, l’Empereur des Bris de Verre, ou Brokkenbroll, la Barraplussime, qui règne sur le peuple des Parapluies Cassay. Bientôt mise en présence d’Hemi, le garçon à demi fantôme du quartier de Fanthom Road, un inquiétant territoire de transition habité à la fois par les morts de Londres et de Lombres, puis accompagné par Caillet, la petite brique de lait qui ne lâche plus Deeba, Zanna ne tarde pas à apprendre qu’elle est en fait la Schwazzy, une jeune héroïne destinée à contrecarrer les plans du Smog, le dangereux nuage toxique qui a décidé de s’emparer de Lombres et de tous ses habitants. Engendré à Londres par l’interaction de toutes sortes de produits chimiques, celui qui n’était à l’origine qu’un vulgaire nuage de crasse est devenu un énorme cerveau nuageux se nourrissant de toutes les fumées produites et animé d’une terrible malveillance depuis qu’il a réalisé que ceux qu’il étouffait finissaient incinérés et que leurs cendres, emportées par le vent, venaient grossir sa puissance. Cependant, les Londoniens, grâce au savoir des Armets, de redoutables climatosorciers, avaient réussi à s’en débarrasser, le poussant à l’exil dans Lombres. Au cours de la première partie du livre, nous suivons le périple des deux jeunes filles qui s’efforcent de rejoindre les Prophéçongurs perchés sur le Pont Absconditus, un ouvrage mouvant et suspendu, seuls susceptibles de répondre à leurs innombrables questions. Un voyage tourmenté durant lequel, embarquées sur un aérobus à impériale, elles devront affronter un essaim de Dame-Jeanne, des mouches géantes montées par les féroces Pirates de l’Air, avant de se réfugier au Royaume d’Ardoise, le pays des Tuilotes qui vivent sur des toits dressés à… un ou deux mètres du sol. Protégées par les poubelles-ninjas, les gardes du corps des Prophéçongurs, elles parviendront à rejoindre ces derniers. Mais une attaque de Comesmog, des êtres que le Smog a capturé et soumis à sa volonté en les forçant à respirer ses maléfiques émanations, plonge Zanna dans un profond coma. La seconde partie du livre débute alors, se focalisant sur Deeba, la Paschwazzy, qui, après un court détour par Londres, reviendra au cœur de la cité jumelle afin de démasquer les êtres qui sont en partie liés avec le Smog, à la fois dans les méandres de Lombres, mais aussi au plus haut sommet de la société de consomatteurs-pollueurs. La jeune fille est alors engagée dans une valeureuse quête initiatique au sein de Lombres, ville de recyclage par excellence, qui recompose les déchets de toutes sortes, les transformant en hommes et en animaux qui contribuent à une fabuleuse galerie de personnages comme l’homme à la cage d’oiseau en guise de tête, le scaphandrier au corps d’eau de mer et de poisson, des explorateurs de bibliothèque cyclopéenne, ou un Grimoire doté de parole qui ne croit plus aux prophéties inscrites dans ses pages. Un roman mis en valeur par les nombreuses illustrations accompagnant le texte, un peu comme dans la série des Chroniques du Bout du Monde de Paul Stewart et Chris Riddell, qui rendent à merveille l’atmosphère de non-sens dont Miéville a imprégné l’ensemble de son livre. Une percée réussie dans l’univers de la jeunesse pour un auteur déjà connu en France à travers sa production pour adultes (Perdido Street Station, Les Scarifiés, Le Roi des Rats, Le Concile de fer) faisant à nouveau preuve de l’originalité réjouissante qui caractérise son écriture à travers un livre qu’un critique a parfaitement résumé par cette simple phrase : « Offrez Lombres à un gamin et pensez à le lui emprunter quand il aura fini de le lire ». 
 
 
Toujours chez Pocket, une heureuse initiative pour les amateurs de fantastique avec la reprise des ouvrages de la démoniaque Anne Rice. Nous nous attarderons ici sur sa trilogie de La saga des sorcières. Pour les amateurs de littérature de l’imaginaire, le nom d'Anne Rice résonne avec les célèbres Chroniques des vampires (douze volumes au total) immortalisées par le Entretien avec un vampire, film du réalisateur américain Neal Jordan sorti en 1994 et adapté du premier roman de la série. Mais, quand on aura survolé rapidement son approche de la littérature érotique à travers Les Mésaventures de la Belle au Bois Dormant (trois tomes chez Robert Laffont), on découvrira avec bonheur qu’elle a également traité une autre thématique majeure du domaine du fantastique, celle des sorcières. Les éditions Pocket nous proposent aujourd’hui de retrouver sous une élégante couverture noire ornée des dessins stylisés de Delphine Dupuy les trois volumes de la série : Le lien maléfique (première publication, Robert Laffont 1992), L’Heure des sorcières (Laffont, janvier 1995) et Taltos (Laffont, janvier 1996). À travers les romans de cette trilogie, Anne Rice nous raconte l’histoire de la famille Mayfair qui a le redoutable privilège d’abriter en son sein d’indéniables sorcières, génération après génération.
Dans Le lien maléfique, premier roman du cycle, nous découvrant Deirdre Mayfair, dernière descendante de cette ancienne et puissante famille que la plume sensuelle et évocatrice de l’auteur insère dans le décor envoûtant d’une vieille maison de la Nouvelle-Orléans aux pierres dégoulinantes de sombres souvenirs et de malédictions latentes. Deirdre est vieille et n’a plus toute sa raison depuis qu’on lui a enlevé sa fille Rowan pour la soustraire à sa funeste influence. Et derrière les grilles enserrant le jardin de cette antique demeure, Aaron Ligthner, l’envoyé de la mystérieuse société secrète Talamasca, épie et consigne les moindres de ses faits et gestes, comme l’ont fait ses prédécesseurs avant lui. Un Aaron qui entrera également en contact avec Rowan, devenue une brillante neurochirurgienne qui exerce à San Francisco. Une jeune femme qui mènerait une existence plutôt normale si les gens envers qui elle avait ressenti une profonde animosité n’avaient pas trouvé subitement la mort, comme son père adoptif et un homme qui l’avait agressé. Se bornant à des rencontres sans lendemain, sa vie prend un tournant décisif lorsqu’elle sauve Michael Curry de la noyade. Cet artisan renommé, originaire de la Nouvelle-Orléans comme elle, est assailli par d’étranges visions depuis sa rencontre avec la jeune femme, visions qui le poussent à retourner dans sa ville natale. Rowan l'y suivra, après avoir appris la mort de sa mère. De quoi faire redouter à Aaron qu’elle soit à son tour victime du lien maléfique symbolisé par Lasher, un esprit tortueux et maléfique qui hante la famille Mayfair depuis le XVe siècle en héritant des pouvoirs de sorcellerie que les femmes du clan se transmettent en même temps que leur fortune colossale et une splendide émeraude verte depuis qu’elles ont quitté leur Écosse natale où elles ont dû apprendre à survivre à de nombreuses persécutions.
Dans L’Heure des sorcières, second volet de cette trilogie, nous retrouvons Rowan revenue à la Nouvelle-Orléans avec Michael Curry devenu son amant et de qui elle attend un enfant. L’occasion de cette naissance est trop belle pour l’esprit Lasher qui trouve que les femmes Mayfair se détournent trop de la magie. Avec la grossesse de la treizième sorcière, la puissante héritière des pouvoirs de Deirdre Mayfair, il sent que l’heure est venue pour lui de rétablir son ascendant sur cette fabuleuse famille. Dès lors, il concentre tous ses pouvoirs pour s’incarner dans le nouveau-né qui, en quelques heures, acquiert sa taille adulte, tout en se mettant à parler et à marcher. Rendu diaboliquement intelligent par l’intermédiaire de l’esprit qui l’habite, cet enfant animé par une jalousie dévorante ne rêve que de devenir le plus puissant sorcier du monde. Prêt à tout pour parvenir à ses fins, il n’hésite pas à violer sa propre mère qui accouchera d’Emaleth, une autre enfant qui parle, et à s’enfuir avec eux. Michael, aidé d’Aaron et de la puissance du clan Mayfair, met dès lors tout en œuvre pour les retrouver. Cependant, Lasher pourrait bien ne pas être simplement un esprit maléfique mais aussi le descendant des Taltos, ces géants celtiques légendaires qui s’unissent avec les sorcières depuis des générations afin de perpétuer leur espèce. Entre-temps, Mona, jeune fille surdouée de 13 ans, reçoit l’émeraude des héritières Mayfair et se rapproche insensiblement de Michael grièvement blessé dans sa traque.
Taltos nous permet de retrouver les personnages de la série pour une conclusion dramatique à souhait. Lasher a été tué par Michael et Emaleth par sa propre mère, Rowan, qui, comme beaucoup d’héritières de la famille, a sombré dans une folie temporaire. Mona s’impose dès lors comme celle qui doit prendre la tête de l’empire Mayfair. Toutefois, elle est également enceinte d'un futur enfant-qui-parle, déjà prénommé Morrigan. Déterminée à la protéger coûte que coûte des mauvaises influences de la Nouvelle-Orléans, elle s’enfuit dans le bayou avec sa cousine Mary-Jane sans soir si Rowan et Michael laisseront vivre son enfant. En même temps, nous découvrons Mr Ash, géant philanthrope gérant son immense fortune de sa demeure de New York. Alors qu’il croit être le dernier survivant de son espèce, il apprend que l’un des siens serait apparu en Écosse, là où jadis il dirigeait son propre clan avant l’arrivée des Romains. Il décide de partir aussitôt sur ses traces et sa trajectoire l’amènera à croiser celle des membres de la famille Mayfair, ces femmes dotées de pouvoirs exceptionnels avec qui sa race semble liée depuis de nombreuses générations. Avec ce dernier roman, Anne Rice nous plonge jusqu’aux racines de ces héroïnes étroitement mêlées aux légendes celtes (avec les concordances des Deirdre ou Morrigan), tout en continuant d’explorer les méandres ensorcelants des fruits des amours des humains entre les esprits. Elle y conclut une série riche d’un fantastique mystique et baroque où transparaît sa prédilection pour les personnages d’enfant atypiques (Lasher et Emaneth répondant à la Claudia d'Entretien avec un vampire) et sa passion pour la Nouvelle-Orléans, la ville où elle réside, finement décrite à travers la maison vivante, siège de la famille Mayfair. 
Ces sorcières feront des apparitions dans d’autres romans hors cycle tels que Le Domaine Blackwood, Cantique sanglant et Merrick, ce dernier mettant également en scène des protagonistes du cycle des Chroniques des vampires.
 
 
Du côté de chez Orbit, le fantastique est aussi à l'honneur et la bit-lit en particulier. Avant d'analyser dans un prochain bulletin les parutions de cet éditeur dans le domaine de la SF (Olium, de Brian Herbert & Kevin J. Anderson) et de la fantasy (Warbreaker, de Brandon Sanderson) nous nous intéresserons à deux héroïnes qui n'ont pas froid aux yeux. D'abord Danny Valentine de Lilith Saintcrow avec Terminus Saint-City, quatrième opus du cycle consacré aux aventures d'une guerrière plutôt efficace, sinon pourquoi Lucifer en personne aurait fait appel à elle ? Dans Le Baiser du démon, premier opus de la série, elle traquait Santino, un démon réputé invincible. Dans le second, Par-delà les cendres, elle s’en prenait au tueur de psions qui sévissait dans sa ville de Saint-City. Puis dans le troisième, À la droite du diable, elle a du s’occuper de quatre démons renégats échappées des Enfer. Ici notre mercenaire nécromancienne revient à  Saint-City, la ville de son enfance, celle qui a vu se développer ses talents de psion, ces êtres humains dotés de pouvoirs parapsychiques, au sein de la meilleure école du pays. Rappelée par son ami Gabe, elle doit désormais résoudre un meurtre qui s’est produit à quelques pas de chez elle. Toutefois, outre l’enquête dangereuse et compliquée qu’elle va devoir mener, il lui faut aussi se débattre avec le maelström de sentiments qui la traverse. D’abord, oublier le meurtre de la fille de Doreen, sa défunte amante, conséquence du pacte conclu avec le Prince des Ténèbres, et puis s’éloigner de la protection de plus en plus envahissante de Japhrimel le Déchu, qui a retrouvé tous ses pouvoirs, et dont la présence envahissante commence à la remplir de doute sur ses véritables sentiments. Laissant derrière elle les souks envoûtants de l’Égypte, Danny Valentine se retrouve plongée dans cet univers d’urban fantasy qui convient à merveille à notre manieuse de katana. Un monde où l’Éveil a précipité la chute des Églises monothéistes par le biais de la révélation d’êtres surnaturels, déstructurant les peuples en diverses factions qui ont beaucoup de mal à se supporter. Dans cette ambiance cyberpunk où Danny, qui ressuscite les morts avec l’aide d’Anubis, son psychopompe, nage comme un poisson dans l’eau, utilisant à la fois ses capacités exceptionnelles de combattante, son intelligence et son tempérament endiablé. Toutefois, elle qui accorde difficilement sa confiance, risque d’être confrontée à un élément qui ne servira qu’à entretenir encore plus le côté sombre de sa conscience : la trahison. Tandis qu’évolue autour d’elle la faune hétéroclite qui peuple cet univers, démons, garous, nitchven, psions et autres dogues des enfers, Danny poursuit ses périlleuses investigations tout en apprenant à maîtriser ses nouveaux talents et nous entraîne avec elle à la découverte du fabuleux background de Saint-City, cette ville à nulle autre pareille dont les bas quartiers exhalent à foison ce doux arôme de perfidie et de relations malsaines. Placé à la fois sous le signe de la vengeance mais aussi du mensonge, ce nouveau roman nous décrit une héroïne plus que jamais seule face à ses passions contradictoires, forcée de  prendre de difficiles décisions et confrontée à des sacrifices qui peuvent briser son âme de guerrière sans concession. De quoi faire le bonheur des fans de cette série qui, outre le funeste charisme de son héroïne, brille par la richesse de l’univers sombre et futuriste où elle évolue porté par la plume d’un auteur qui sait parfaitement jouer avec la palette des sentiments tout en dirigeant avec brio une intrigue dont les personnages ne sont à l’abri d’aucun rebondissement, même mortel,  tandis que l’action bouscule tout sur son passage sans oublier un délicieux parfum d’humour noir qui flotte tout autour des pages.
Ensuite Sabina Kane avec La tentation des ombres, quatrième opus de la série imaginée par la romancière Jaye Wells.  Dans le monde de Sabina Kane, les vampires et les mages ne s’apprécient pas vraiment. Alors, quand, comme notre bouillante héroïne, on est une métisse des deux races, son intégration dans cette société plutôt violente ne passe que par un seul moyen : devenir assassin. Un rôle que Lavinia, sa grand-mère qui l’a élevé, vampire en chef des Dominae, le conseil de guerre des vampires, lui a appris sur le bout des doigts, au point de lui confier dans Métisse, le premier tome de la série, la périlleuse mission d’assassiner Clovis, mi-vampire mi-démon, et chef d'un clan rival du Dominae. Dans le second tome de la série, Rouge sang, noir magie, elle fait la connaissance de sa sœur jumelle Maisie, tout en tentant d’échapper aux tueurs que sa grand-mère a lancés sur ses traces. Au cours du troisième opus, Le démon de la vengeance, Lavinia, sa grand-mère vampire, qui lui veut définitivement beaucoup de mal, a kidnappé sa sœur, que Sabina doit retrouver avec l’aide du mage sexy Adam Lazarus et de Giguhl, un démon de la discorde auteur d’une piteuse tentative d’assassinat sur sa personne, tandis que les rumeurs de guerre entre mages et vampires atteignent leur paroxysme. Lorsque débute La tentation des ombres, quatrième volet de cette série bit-lit parfaitement réussie, Sabina pense pouvoir afin perfectionner ses pouvoirs de mage dans un monde où la guerre a été évitée grâce à son intervention. Son problème avec sa grand-mère réglé, elle voudrait bien approfondir ses relations avec le beau mage Adam, tout en réconfortant sa sœur traumatisée par sa captivité à la Nouvelle-Orléans. Mais un mystérieux meurtrier qui sème derrière lui une piste de cadavres affreusement mutilés ne lui en laisse pas le temps. Afin de sauver la paix précaire qui vient de s’instaurer entre les diverses races obscures, Sabina se lance dans une enquête dangereuse sans l’aide cette fois du démon Giguhl, occupé ailleurs. Une traque qui la mène sur les traces d’un ennemi d’autant plus redoutable qu'il risque d'être impossible de le tuer… S’articulant autour d’intrigues secondaires animées par des personnages tels que La Belle Bayadère, Max, Georgia, Rhéa et Orphéus, ce roman continue de plonger les lecteurs de la série dans un univers d’urban fantasy qui conjugue remarquablement action, violence, humour et sensualité.
 
 
Jean-Luc Triolo

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