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Le Carnet volé

Rodolphe (Scénariste), Isaac Wens (Dessinateur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/10/2005  -  bd
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Le Carnet volé

On ne présente plus le scénariste Rodolphe. Cet ancien professeur de lettres et libraire est aujourd’hui une valeur sûre de la bande dessinée. Naviguant dans les eaux troubles du fantastique Les Abîmes du Temps (Albin Michel) ou Gothic (Delcourt), dans des univers étranges mâtinés de science-fiction, Kenya (Dargaud) ou d’uchronie, Das Reich (Soleil), il fait également dans l’historique, Les Teutoniques (Hors Collection) ou la fantasy, Marie la Noire (Dargaud). Pour London (Glénat), il est associé au dessinateur Isaac Wens. Ce dernier s’il est moins connu, gagne à être découvert notamment par le biais de ses récits graphiques (Robert le Diable, Castor Joseph) publiés par l’éditeur indépendant, mais chaleureusement recommandé, Mosquito.

Il publie de manière alétoire ses pensées profondes et autres commentaires sur : http://www.editionsmosquito.com/WDJ.php

« L’autre salopard a encore recommencé !
- Qui çà ?
- L’Eventreur pardi ! Il a encore bousillé une nénette ! »

Mort London, entré comme intendant au service de la famille Trelawny, poursuit ses investigations dans le manoir familial. Il profite de ses rendez-vous coquins avec Paule, la femme de Sir Charles, pour lui soutirer des informations. Il apprend que le mari cocu a un frère jumeau mais que ce dernier serait décédé en Afrique du Sud il y a cinq ans déjà, après s’être engagé dans l’armée. Il découvre également la pièce secrète où un homme aurait été emmuré vivant. Les murs sont couverts d’articles relatant les faits d’armes de Jack The Ripper, se trouve également dans la chambre la sacoche du Grand Maître Ptah. Mort London dérobe à son tour le petit carnet en cuir rouge qui contient d’étranges signes. Pendant ce temps, le manoir va recevoir de nombreux visiteurs à commencer par des policiers de Scotland Yard qui enquêtent sur les nouveaux meurtres commis à Londres et ressemblant fort à ceux perpétrés des années plus tôt par le sombre Jack. 

Un scénario un peu convenu, le sujet s’y prête malheureusement, sauvé par un dessin classique mais efficace

Le Carnet volé, second tome de London, résout l’affaire de Jack l’Eventreur, tout en gardant quelques mystères, dont ce fameux carnet en cuir rouge, à élucider dans les prochains volets. Le scénario de Rodolphe est relativement convenu, prendre comme sujet d’enquête l’énigme de Jack l’Eventreur sur laquelle tout a déjà été écrit, ou presque, était un thème à haut risque. Il ne peut dès lors que livrer un scénario assez peu palpitant. Si l’album se lit sans déplaisir, il manque le petit plus qui permettrait de s’intéresser réellement à l’histoire qui nous est contée.

Les dessins sans emphase mais clairs et familiers participent à l’ambiance victorienne et un peu surannée des décors et du récit. Classique : le mot est lâché. A l’image de son héros, Mort London, plutôt lisse et peu attachant, la série ne brille pas par un charme fou et tire en longueur sans pour autant être de mauvaise qualité. On retiendra surtout la mise en couleurs de l’album. Une peinture travaillée et opaque inattendue et agréable qui colle admirablement à l’ambiance. London est donc une série plaisante qui séduira seulement les amateurs de récits fluides et sans conséquences. Ni plus ni moins…
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