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Le Cercle du Dragon

Alan Simon ( Auteur), Elizaveta Vodyanova (Illustrateur interne)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 27/03/2008  -  livre
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Le Cercle du Dragon

D’origine bretonne, Alan Simon a été très largement inspiré par les mythes de son enfance. Auteur-compositeur, il publie en 2003 son premier ouvrage Gaia, carnets secrets de la planète bleueLe Cercle du Dragon est le premier tome d'une trilogie qui fonctionne sur le même concept, nouant son projet littéraire au projet musical Excalibur commencé en 1999.

L’Eternité n’a pas de prix ?

Dans leur palais de Crystal, les enfants de Dagda s’ennuient. Leur père, le Maître de l’Univers, reste enfermé dans la Chambre des Lumières, occupé à produire de nouvelles créations, et leur mère Dana égrène quelques notes à la harpe en attendant que son époux daigne sortir. Lugh, Nuada, Aëngus, Ogma et Epona veulent alors donner une leçon à leur père : ils décident d’enfreindre la troisième règle et de traverser la porte des dieux pour descendre au Royaume d’Anwynn. Mais l’arrivée des Dieux dans le royaume d’en bas ne va-t-elle pas briser l’équilibre ?

L’erreur est divine

Vous pensiez, d’après le titre, pouvoir lire un autre roman relatant la légende du roi Arthur ? Eh bien vous êtes mal tombés. Excalibur est évoquée pour la première fois à la moitié du roman, et ne réapparaît que de façon allusive ici et là. Ce roman porte davantage sur la jeunesse de Merlin – qui, dans cette version, est issu de l’Arbre sacré, et qu'on reconnaît toujours comme l’amant de Viviane, la reine des fées. Mais durant toute la première moitié du roman, l'histoire se concentre sur les dieux celtes.

Si pour vous, les dieux sont des êtres supérieurs, tout puissants et sages, vous serez surpris par ce livre. Les dieux y sont décrits comme des adolescents rebelles qui ne pensent qu’à s’amuser. Dès leur arrivée à Anwynn, ils s’empressent de s’entourer de jouvencelles et de créer une descendance. Même le grand Dagda, si respecté, n’échappe pas à la règle : lorsqu’il descend dans l’espoir de ramener ses enfants, il succombe aux charmes des jeunes mortelles, ce que n’apprécie pas tellement la belle Dana.

Un kilomyr à pied, ça use ça use

Le livre est à l’image de ses personnages : une gigantesque caricature. Les dialogues montrent une banalité consternante et les traits d’humour de l’auteur sont tellement lourds qu’ils finissent par nous agacer plus qu’autre chose. Pour couronner le tout, le roman entier est parsemé de notes inutiles, donnant une explication farfelue sur l’origine de certaines expressions – on apprend par exemple que Dadga ne comptait pas les moutons avant de dormir – ou bien des traductions de mots dans le langage des faunes ou des trolls - quand il est possible de les traduire, car le plus souvent, il s’agit d’insultes qui risqueraient de choquer les plus jeunes lecteurs.

Ces notes sont aussi l’occasion de faire de la publicité auprès du « gentil lecteur » pour d’autres ouvrages du même auteur, dans lesquels il y aurait la partition de « l’opéra céleste » joué pour Dagda. Car il ne faut pas oublier que l’auteur est aussi musicien. Diverses chansons se glissent entre les chapitres, et pour les « sacrés veinards » que nous sommes, les partitions sont parfois disponibles à la fin !

Au final, Le Cercle du Dragon s'avère franchement décevant. C'est un comble que d'être désenchanté face aux aventures d'un enchanteur ! (Seuil), en relation avec son album du même nom sur le thème de l’environnement.

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