Depuis quelques années, Eric Liberge commence à tracer son sillon dans le monde de la bande dessinée. Sa particularité : des dessins et des techniques très personnels qui ne laissent personne indifférent, en négatif comme en positif. Depuis Mardi-Gras Descendres en 1998 (Prix René Goscinny), il a enchaîné avec la série Le dernier Marduk et surtout l’excellent Tonnerre Rampant. Pour Relayer, il a laissé les pinceaux à un jeune dessinateur : Vincent Gravé, qui a également mis son grain de sel dans le scénario.

A la recherche du père perdu

Dans un monde complètement décalé, entre folie et onirisme où les animaux parlent et où le tyran en place n’est autre qu’un robot, le jeune Kevin cherche désespérément à en savoir plus sur son père disparu. Un de ses anciens collaborateurs l’invite alors pour lui donner plus d’information. A la grande surprise de Kevin, il apprend que son père est toujours vivant et qu’un papillon extrêmement rare peut lui permettre de le retrouver. Aussitôt notre jeune héros part à la recherche de l’animal.

A suivre…

Comme quasiment tous les albums de Liberge, Relayer est un ovni dans la production actuelle. Une BD un peu à part qu’il faut consulter pour se faire une idée. L’expression qui convient le mieux est sans doute « décalé et un peu fou » pour dire qu’avec son brin de poésie et ses dessins déstructurés Relayer peut être aussi jouissif que rédhibitoire. En tout cas, il est encore un peu tôt pour porter un jugement définitif sur l’histoire. Ce premier tome pose les bases de la série et il reste encore bien des points à éclaircir. Pour l’heure c’est un album à découvrir. Affaire à suivre.