Si un livre mérite une place de choix au Panthéon des œuvres marquantes d'un genre, voire une nouvelle vie, c'est bien Le Cirque du docteur Lao. Charles G. Finney, dont c'est le premier roman, a écrit une poignée de livres (sept au total) mais celui dont il est question reste le seul à avoir été traduit en français. Plutôt discret, il est difficile de retracer la biographie de cet ancien militaire qui a vécu quelques années en Chine, un pays qui l'influencera notablement, avant de travailler pour un journal en Arizona. Le Cirque du docteur Lao, est un véritable joyau baroque issu de l'imagination touffue d'un auteur malheureusement peu fécond.
Toute la magie du cirque... et au-delà !
Par une étouffante journée d'été, un curieux cirque vient installer son chapiteau à Abalone, une petite ville de l'état d'Arizona. Il est constitué de trois petites roulottes et d'une demi-douzaine de personnages à l'allure indéfinissable. Son directeur, le docteur Lao, est un vieux Chinois qui collectionne depuis des années les créatures les plus rares et les plus extraordinaires de la planète. Entrez donc et découvrez la ménagerie et les incroyables attractions du docteur Lao, avant d'assister à un numéro final qui vous laissera un souvenir inoubliable...
« Le monde est mon idée »
Construit comme une succession de tableaux commentés par l'ubiquiste docteur Lao, le livre ne semble pas avoir d'individus pour personnages principaux mais plutôt deux groupes de protagonistes. De nombreuses scènes nous font ainsi rencontrer successivement les différentes créatures, humaines ou non, qui composent les deux entités que sont le cirque et la foule des citoyens d'Abalone. À l'image des trois petites roulottes du docteur Lao, lesquelles recèlent un monde aussi vaste qu'insoupçonnable, ce roman est bien plus long que les quelques feuillets qui le contiennent et surtout, bien plus profond. Comme dans le fameux aphorisme de Tchouang Tseu, le lecteur se demande parfois si ce sont les spectateurs qui vont au cirque ou le contraire.
Touchant à la fois à la poésie et à la mythologie, Le Cirque du docteur Lao évoque par endroits un croisement entre les œuvres de Thomas Burnett Swan et le Ray Bradbury de La Foire des ténèbres. L'humour y est présent, discret ou plus évident selon les moments ; l'émotion, la réflexion également. Comme au cirque, chacun y trouve son compte, souvent de manière inattendue, et lorsque certains obtiennent ce qu'ils sont venus chercher, c'est parfois pour s'apercevoir qu'ils n'en voulaient pas. La vie est drôle, parfois, et c'est justement ça qui n'est pas drôle, alors mieux vaut en rire...
De la lecture de ce court roman, on ressort émerveillé comme jamais. La mémoire du lecteur conservera certainement longtemps, peut-être indéfiniment, le souvenir de la parade du cirque le plus extravagant de toute l'histoire de la littérature et de la galerie de créatures improbables qui le peuplent. Et comment ne pas être frappé par la justesse cruelle des prédictions cyniques d'Apollonius de Tyane, mage légendaire et philosophe ésotérique ? Ce récit est un véritable chef d'œuvre. Alors hantez les bouquinistes, harcelez ceux de vos amis bibliophiles qui auraient le bonheur de posséder ce précieux opuscule pour qu'ils vous le prêtent, cambriolez une bibliothèque municipale, sillonnez la toile et n'abandonnez vos recherches qu'une fois le livre en mains...
Toute la magie du cirque... et au-delà !
Par une étouffante journée d'été, un curieux cirque vient installer son chapiteau à Abalone, une petite ville de l'état d'Arizona. Il est constitué de trois petites roulottes et d'une demi-douzaine de personnages à l'allure indéfinissable. Son directeur, le docteur Lao, est un vieux Chinois qui collectionne depuis des années les créatures les plus rares et les plus extraordinaires de la planète. Entrez donc et découvrez la ménagerie et les incroyables attractions du docteur Lao, avant d'assister à un numéro final qui vous laissera un souvenir inoubliable...
« Le monde est mon idée »
Construit comme une succession de tableaux commentés par l'ubiquiste docteur Lao, le livre ne semble pas avoir d'individus pour personnages principaux mais plutôt deux groupes de protagonistes. De nombreuses scènes nous font ainsi rencontrer successivement les différentes créatures, humaines ou non, qui composent les deux entités que sont le cirque et la foule des citoyens d'Abalone. À l'image des trois petites roulottes du docteur Lao, lesquelles recèlent un monde aussi vaste qu'insoupçonnable, ce roman est bien plus long que les quelques feuillets qui le contiennent et surtout, bien plus profond. Comme dans le fameux aphorisme de Tchouang Tseu, le lecteur se demande parfois si ce sont les spectateurs qui vont au cirque ou le contraire.
Touchant à la fois à la poésie et à la mythologie, Le Cirque du docteur Lao évoque par endroits un croisement entre les œuvres de Thomas Burnett Swan et le Ray Bradbury de La Foire des ténèbres. L'humour y est présent, discret ou plus évident selon les moments ; l'émotion, la réflexion également. Comme au cirque, chacun y trouve son compte, souvent de manière inattendue, et lorsque certains obtiennent ce qu'ils sont venus chercher, c'est parfois pour s'apercevoir qu'ils n'en voulaient pas. La vie est drôle, parfois, et c'est justement ça qui n'est pas drôle, alors mieux vaut en rire...
De la lecture de ce court roman, on ressort émerveillé comme jamais. La mémoire du lecteur conservera certainement longtemps, peut-être indéfiniment, le souvenir de la parade du cirque le plus extravagant de toute l'histoire de la littérature et de la galerie de créatures improbables qui le peuplent. Et comment ne pas être frappé par la justesse cruelle des prédictions cyniques d'Apollonius de Tyane, mage légendaire et philosophe ésotérique ? Ce récit est un véritable chef d'œuvre. Alors hantez les bouquinistes, harcelez ceux de vos amis bibliophiles qui auraient le bonheur de posséder ce précieux opuscule pour qu'ils vous le prêtent, cambriolez une bibliothèque municipale, sillonnez la toile et n'abandonnez vos recherches qu'une fois le livre en mains...