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Le Clown Frappeur

Alejandro Jodorowsky (Scénariste), O.G. Boiscommun (Dessinateur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 30/09/2008  -  bd
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Le Clown Frappeur

Pietrolino est la rencontre entre un géant de la bande dessinée et un dessinateur qui pourrait bien le devenir. Le géant, c’est bien entendu Alexandro Jodorowsky. À presque 80 ans, sa bibliographie est tout simplement énorme. Pour ne citer que quelques titres, on évoquera L’Incal, Anibal Cinq, Bouncer, Face de lune, La Caste des Méta-Barons, Le Lama blanc, Les Technopères ou bien encore Megalex. De son côté, Boiscommun commence a avoir un beau parcours avec quelques succès comme Anges, Le Livre de Sam, Le Livre de Jack ou bien encore Halloween. Des succès grâce à son trait toujours très poétique.

Un mime pendant la guerre… et un drame

Pietrolino est un mime particulièrement talentueux. Pendant la deuxième guerre mondiale, il se produit dans les cafés pour distraire les clients. Mais un jour, son mime pronostiquant la victoire des alliés ne plait pas du tout à une patrouille allemande qui lui brise les mains. Commence alors des années de galère où il devra se battre pour réussir à survivre.

Superbe

Alexandro Jodorowsky a côtoyé pendant longtemps le mime Marceau pour ses spectacles dans les années 50. À sa demande, il a écrit cette histoire il y a une dizaine d’années. Une histoire qui sonne aujourd’hui comme un hommage après la mort du célèbre mime il y a quelques mois. Il y sublime son art et celui du cirque, son personnage se montrant véritablement hanté par le mime malgré les difficultés et les épreuves. Cela n’en donne que plus de force à ce superbe récit, magnifié par les dessins de Boiscommun ici au sommet de son art. Son trait se montre un peu plus précis qu’auparavant (le récit est également moins onirique ou fantastique que Le Livre de Sam ou Anges) sans pour autant avoir perdu sa poésie et sa force d’évocation. Sa représentation de Pietrolino est superbe et il a su rendre la magie du mime, même lorsque son personnage fait un spectacle avec juste ses doigts. Un vrai tour de force qu’il convient de saluer tout comme son travail sur le visage de Pietrolino. Toutes les émotions apparaissent sur les traits du mime, de la joie à la colère, de l’amour à l’abattement le plus profond. C’est une histoire triste et belle à laquelle les deux auteurs nous convient. Un grand moment de BD.

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