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Le coup de coeur de Jean-Luc Rivera pour Blood of Hercules de Jasmine Mas
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Le coup de coeur de Jean-Luc Rivera pour Blood of Hercules de Jasmine Mas

La fantasy est un genre dont certaines mauvaises langues ont tendance à dire qu’il est plutôt répétitif, et c’est parfois vrai, surtout au niveau des personnages « standard » et des intrigues. Mais, fort heureusement, nombre de nouvelles autrices apportent un sang nouveau et une approche différente, créant des sous-genres tout à fait intéressants.

Je viens de découvrir la dark romance fantasy avec « Blood of Hercules » de Jasmine Mas (Verso), premier volume d’une trilogie intitulée « Villains of Lore ». L’autrice, qui a fait des études en lettres gréco-romaines, utilise ses connaissances pour nous faire découvrir un monde où, en 2050, les Titans (des créatures extra-terrestres ?) ont envahi et ravagé la Terre, et où les familles des douze maisons royales des anciens dieux grecs, immortels, richissimes et dotés de pouvoirs fantastiques, ont pris le pouvoir et luttent à leur manière contre les Titans mais rivalisent aussi entre elles, suite à la Grande Guerre entre les huit Maisons Olympiennes et les quatre Maisons Chtoniennes qui les a laissé quasi exsangues. Ces « Spartes » forment une élite dont les exploits mais aussi la vie de tous les jours est scrutée par la presse people et fait rêver les humains survivant dans des conditions épouvantables. Et c’est dans cet environnement , en 2090, qu’Alexis, une jeune fille abandonnée et élevée (si l’on peut utiliser ce mot) par un couple d’alcooliques violents, va découvrir, à l’occasion du test sparte de connaissances de douze heures que chacun doit passer lorsqu’il atteint ses dix-neuf ans et du test sanguin qui l’accompagne, qu’elle est en fait une Sparte et donc, potentiellement, une immortelle.



A partir de là sa vie va complètement changer, elle va se retrouver dans un monde dont elle ignore tous les codes, au centre d’intrigues de pouvoir qui lui échappent totalement et, après réussi à survivre sans savoir comment à un combat dans une arène, elle et les neuf autres survivants sont envoyés dans une école souterraine, l’Académie de Guerre, où ils vont développer leurs pouvoirs pour, s’ils survivent à leurs cours et aux épreuves qui les accompagnent, ils deviendront immortels. Ses Mentors seront Achille et Patrocle, deux héros demi-dieux de la lutte contre les Titans, dont les motivations pour la guider (ou la laisser se débrouiller) lui échappent tout autant que celles des tout puissants Charon et Auguste, ses professeurs, deux dieux aussi séduisants que cruels.

Entre scènes de combats décrites sans fard, tortures et sévices divers, amours de toutes sortes comme les pratiquaient les dieux grecs, créatures mythologiques diverses, pouvoirs divins, le roman nous décrit l’apprentissage d’Alexis, une battante (et une combattante) qui va découvrir ses pouvoirs, soutenue par son amie invisible, Nyx, une serpente douée de la parole mais que seule elle entend, et non seulement survivre mais se faire reconnaître pour ce qu’elle est.

L’histoire est tout à fait passionnante – même si, au début, l’utilisation des noms grecs de dieux et de créatures mythologiques est un peu perturbante car automatiquement nous avons tendance à projeter nos souvenirs d’école sur les personnages -, le monde original et les ressorts des différents personnages intrigants, je me suis laissé emporter avec plaisir par la lecture des 600 pages de ce premier tome.

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