Né en avril 1948 en Angleterre, Terry Pratchett attrape le virus de l'écriture rapidement. Selon les différentes biogaphies qu'on trouve ici et là, il publie sa première nouvelle entre 13 et 17 ans, devint ensuite journaliste, attaché de presse pour des centrales nucléaires et critique pour un éditeur. Vient ensuite l'épreuve du premier roman puis le premier tome des Annales du disque Monde en 1983. Sa vie bascule alors. Cinq tomes plus tard, il décide d'être écrivain à plein temps, produisant depuis un nombre impressionnant de romans dans l'univers du Disque Monde (une trentaine) mais également dans d'autres domaines comme De bons présages avec Neil Gaiman.

Grabataires les héros ?

On n'a pas toujours l'âge de ses artères ! Cohen et sa bande de héros le savent bien eux qui pendant des décennies ont multiplié les aventures aux quatre coins du monde. Combien de nobles causes ont-ils défendus ? Combien de trésors ont-ils retrouvés ? Combien de combats ont-ils du livrer ? Des actes de bravoures qui ont fait d'eux de véritables légendes vivantes. Sauf qu'à l'heure ou certains voudraient prendre leurs retraites, nos petits vieux ont décidé de livrer leur dernier combat. Ils veulent aller demander quelques comptes aux dieux pour leur cruauté et toutes les injustices qu'ils ont vu dans leurs vies. Certaines morts leurs restent en travers de la gorge… Encore une fois leur détermination peut faire basculer le monde. Mais peut-être du mauvais côté ce coup ci…

Du bien bel ouvrage.

Le dernier héros est un livre dont le contenant fait autant plaisir que le contenu. En ce qui concerne ce dernier, on se régale véritablement de cette nouvelle histoire de Pratchett. Certes Pratchett reste Pratchett avec son style invariable et ses petites longueurs, mais sa peinture du groupe de vieux héros décrépis mais vigoureux est irrésistible. On savourera également la deuxième aventure en parallèle du livre, celle de Carotte, de Rincevent et de Léonard, tous trois partis à bord d'un drôle d'engin qui les emmènera plus loin qui ne l'imaginait.

Si l'histoire est accrocheuse, c'est sans doute grace à sa concision. On est loin d'un tome classique de 400 pages des Annales du Disque Monde. Ici Pratchett a du faire court, oubliant pour une fois les fioritures qui encombrent ses récits habituels. Conséquence son humour n'en est que plus précis. Un récit drôle donc qui est superbement accompagnée par les illustrations de Paul Kirby. Car c'est le deuxième atout du Dernier Héros. Voilà un livre-objet qui non seulement se met en valeur dans votre bibliothèque, mais qui rend sa lecture agréable. Seul bémol, il vous faudra dépenser au moins 27 euros pour vous l'approprier, une somme qui pourra en rebuter plus d'un, même, s'il est vrai que l'objet sort de l'ordinaire