Né en 1966, Jason Starr œuvre aussi bien dans le domaine du roman que du scénario de bande dessinée. Côté livres, il a signé une douzaine de romans, seul ou en collaboration avec Ken Bruen, dont plusieurs ont été traduits en France. Il s'agit essentiellement de polar ou de thriller. On citera Loser, Crise de Panique, Frères de Brooklyn, Sombres desseins ou Mauvais karma. Côté comics, il a signé plusieurs scénarios pour DC ou Marvel. Il avait déjà travaillé avec Mick Bertilorenzi à l'occasion du roman graphique The Chill...

Beauté mortelle

Alors que la fête bat son plein dans une boîte de nuit, un jeune homme rencontre une femme superbe et très entreprenante. Et tant pis si, lorsqu'il en parle avec ses amis, chacun d'eux la voit différemment, blonde, brune ou métisse. Quelques heures plus tard, on retrouve le corps de leur camarade totalement massacré. La police piétine... L'affaire rappelle pourtant quelque chose à un vieux flic sur le retour, Martin Cleary...

Sexy et peu inventif

Le Frisson est un album plutôt policier avec une touche sexy. La jeune femme qui tue ses amants d'un soir le fait en s'accouplant avec eux. Une méthode simple, peu sanglante et efficace qui permet au dessinateur de s'en donner à cœur joie dans le côté dénudé de son héroïne. Cette mante religieuse est toujours accompagnée de son père qui la pousse à commettre ces crimes.

Ce décor posé, le scénario n'est ensuite pas très convaincant. L'ensemble est cousu de fil blanc et manque particulièrement d'originalité. L'album a un air cruel de déjà vu entre le vieux flic que personne ne croit, la séductrice tueuse d'hommes et de jeunes victimes bien innocentes... Quant au dessin, il est plutôt correct mais sans plus. Les planches en noir et blanc de Mick Bertilorenzi sont à l'instar du scénario : sans surprise. Le frisson n'atteint pas le lecteur. Juste l'ennui...