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Le Hameau des Chênes

Pierre Schelle (Coloriste), Stéphane Rosa (Coloriste), Fred Duval (Scénariste), Christophe Quet (Dessinateur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/03/2004  -  bd
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Le Hameau des Chênes

Fred Duval et Christophe Quet se rencontrent grâce à Fred Blanchard et Olivier Vatine, directeurs de la collection Série B chez Delcourt. Les deux auteurs rouannais se lancent alors dans l’aventure Travis, série de science-fiction qui a rapidement trouvé ses marques. Si Christophe Quet ne dessine que cette série, Fred Duval en scénarise d’autres. Les deux genres qu’il affectionne tout particulièrement sont le western, sa première bande dessinée, 500 Fusils (Delcourt), en était un et la science-fiction. La même année, Vatine et Blanchard lui confient la série dessinée par Gess, Carmen Mc Callum (Delcourt) dont l’héroïne deviendra l’alter ego de Travis. Les deux héros seront au centre du premier volume des Récits de Carmen + Travis qui promettait beaucoup pour un résultat plus que décevant. A noter également, la très bonne série Mâchefer (Vents d’Ouest), avec Vastra, qui vient de s’achever avec le troisième album et le premier tome d’Hauteville house (Delcourt), dessiné par Thierry Gioux, plébiscité par le public dès sa sortie.
Ce second cycle de Travis sera composé de trois albums et un coffret est proposé dès le début avec deux emplacements libres. Enfin, un album hors-cycle de Travis et dessiné par Fred Blanchard sortira en octobre 2004.


Retour sur Terre

2053, Oncle Terry fête son départ à la retraite, 30 ans passés au service de l’aérospatiale çà mérite un petit pot d’adieu. La fête est à peine terminée qu’Oncle Terry demande à Travis de l’emmener sur une autre station orbitale qui l’a pris à l’essai. Cependant son ami ne l’entend pas de cette oreille et oblige le vieux Terry à se rendre sur Terre afin de revoir son père avec qui il s’est brouillé il y a des années. Dans le même temps, le Hameau des Chênes, un ancien lotissement pavillonnaire, est menacé par le consortium de travaux publics Vitruvia. Ce lotissement construit au début du XXIème siècle, devenu insalubre et où ne réside plus que des squatteurs, doit être rasé au profit de l’extension de l’astroport privé de l’Est parisien. Une seule chose empêche sa destruction définitive : un propriétaire habite encore sur le terrain et celui-ci n’est autre que le père de Terry. Les habitants résistent tant bien que mal mais pour combien de temps ?

Un bon début de cycle qui ne laisse présager que du bon


Il faut le dire, on était resté sur les genoux à la fin du premier cycle de Travis. On se demandait bien comment les auteurs parviendrait à redonner de la fraîcheur, une pertinence et un renouveau à un second cycle. Pari gagné pour les auteurs puisque ce premier tome fonctionne aussi bien que les précédents. On ne change pas une recette qui marche. L’univers reste rigoureusement le même, bien que l’intrigue se passe ici sur Terre, aux environs de Paris. Duval sait toujours aussi bien doser action et humour, scènes dramatiques et scènes plus légères. L’intrigue qu’il tisse ici a comme d’habitude un petit fond de social avec des personnages charismatiques, pauvres mais débrouillards d’un côté et un méchant consortium Vitruvia plein de fric et ne rechignant pas sur la méthode forte de l’autre. Cela pourrait paraître caricatural mais le tout est sauvé par Travis véritable personnage transfuge, héros sans peur mais pas forcément sans faiblesse. Les bons sentiments font partie intégrante du succès de Travis ainsi que l’humour – les auteurs exploiteront-ils un peu plus le « couple » Dammers et Jojo ? –. Quant au dessin, rien à redire, Quet a un très bon coup de crayon aussi efficace dans les scènes d’action que pour « poser » un décor. Les amateurs de Travis seront certainement ravis de ce second cycle qui démarre sur les chapeaux de roue et qui ne promet que du bon. Pour ceux qui découvrent seulement la série, mieux vaut lire d’abord les cinq tomes précédents pour se familiariser avec le personnage, plutôt que de se lancer dans ce triptyque sans filet.

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