« Le Joueur d'échecs » est une nouvelle écrite par Stefan Zweig peu avant sa mort, pour dénoncer la violence nazie. Elle a malheureusement été publiée après sa mort.
L'auteur
Stefan Zweig, né le 28 novembre 1881 à Vienne, est l'auteur de nombreux livre, plus ou moins connus. Il est surtout connu pour ses nouvelle (comme "La Confusion") mais a aussi écrit de la poésie et des biographies.
Il aura en tout écrit 43 récits ou nouvelles et deux livres (inachevés).
L'histoire
Le narrateur se trouve sur un paquebot en voyage de New-York vers Buenos Aires. Lors du départ il entend des flashs d'appareils photos crépiter et demande à son ami pourquoi les paparazzis sont ici. Il apprend que le plus grand champion du monde d'échecs (le russe Czentovic) est sur le même bateau et il va tout faire pour l'affronter dans sa discipline.
Bien sûr, il se fait battre mais un inconnu qui passait par là (le polonais Me B) arrive à mettre Czentovic en difficulté. Lui raconte que pendant la guerre il s'était fait capturer par les nazis et n'avait pour ne pas devenir fou qu'une possibilité : jouer aux échecs.
Qui va gagner ? Le champion ou le novice traumatisé par les affres de la guerre...
Mon avis
Le récit est très bien structuré : les actions sont logiques. Le narrateur n'est pas le personnage principal de l'histoire, ce qui rend le récit très déconcentrant. Czentovic est comme un monstres inépuisable, prêt à tout pour obtenir une victoire face à ses adversaires ; un monstre implacable, qui sait exploiter les faiblesses de on adversaire au maximum. Les actions sont très dures à comprendre car le début citée du narrateur est suivi immédiatement par un récit de la jeunesse de Czentovic et de comment il est devenu champion d'échecs, qui est resuivie par un récit du narrateur, puis par l'emprisonnement de Me B, puis le final est vu par les yeux du narrateur.
On se rend finalement compte que Czentovic n'a aucune pitié, aucune compassion pour ses adversaires : sa dernière phrase qui conclue à la fois le récit et son duel avec Me B : « Dommage, fit-il, bon prince. L'attaque n'était pas si mal engagée. Pour un dilettante, je dois dire que ce monsieur est inhabituellement doué. ». Dans cette phrase, il arrive à la fois à se faire passer pour supérieur alors qu'il était à deux doigts de perdre, et à conclure l'histoire en détruisant le (prestige) de Me B que le lecteur s'était crée.