- le  

Le Jugement de Jéhovah

James Morrow ( Auteur), Rampazzo.com (Illustrateur de couverture), Philippe Rouard (Traducteur)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : 
Date de parution : 30/09/2000  -  livre
voir l'oeuvre
Commenter

Le Jugement de Jéhovah

Peut-on tenir Dieu responsable de tous les malheurs sur Terre ? Peut-on l’accuser de non-assistance à humanité en danger ? Peut-on le traiter de fou et d’inconscient en tant que créateur des volcans, tremblements de terre, syphilis, H.I.V. etc. ? Est-il vraiment amour et justice ou plutôt perfidie et méchanceté ?

Autant de questions essentielles que se pose un petit juge américain qui vient de prendre une grande, très grande claque dans la figure. La mort de sa femme et un cancer de la prostate l’ont rendu amer, au point qu’il a décidé de traîner Dieu en justice devant le tribunal international de La Haye pour crimes contre l’humanité. Son but ? Prouver que Dieu est le grand coupable des déboires des homos sapiens et éventuellement obtenir sa condamnation à mort.

Un Dieu dans le coma

Sa quête personnelle est beaucoup moins futile qu’il n’y paraît, car voyez-vous, depuis le premier tome de James Morrow (En remorquant Jéhovah), nous savons que Dieu a un corps (trois kilomètres de long et du 1 268 en pointure) et qu’il gît dans un coma extrêment profond aux portes de la mort. Seule une alimentation permanente en sang et en oxygène permet à ses dernières cellules de survivre. Heureusement, les visites organisées autour de sa carcasse pour les pèlerins du monde entier financent cette gigantesque entreprise, façon Disneyland à la mode catholique.

En voulant convaincre le tribunal de la culpabilité de Dieu, notre héros Martin espère bien que les juges ordonneront le débranchement de l’installation.

Pour réussir, Martin va devoir entamer une lutte théologique avec les supporters du Divin. Et la partie est loin d’être facile ! Ses adversaires ont eu plus de 2000 ans de pensées chrétiennes pour affiner leurs arguments.

Ce que j’en pense :

Beaucoup moins ardu qu’il n’y paraît, ce bouquin est un véritable petit bijou (et je pèse mes mots). Avec talent et style, Morrow a su rendre passionnant ce débat au point que l’on dévore les pages, impatient de connaître le résultat final du procès. Par des mots simples, l’auteur a su éviter l’écueil d’une discussion philosophique et incompréhensible. Un tour de force réussi sans doute grâce à l’humour qui parsème le récit. Bref, un petit chef d’œuvre à lire absolument.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?