Régine Joséphine est à la Martinique en 1962. Son premier roman Les Rebelles de l'Enki-Ea est paru en 1997 aux éditions Milan. À son actif pas moins d'une trentaine de romans et d'albums jeunesse.

 

Un petit mot pour les illustrations qui sont signées Pascal Casolari qui donnent parfaitement le ton de l'aventure. Notamment la carte qui est un petit bonus tout à fait réussi.

 

 

Sacha s’inquiète que sa grand-mère, Meïré, ne soit toujours pas rentrée. En plus à l’école on se pose de plus en plus de questions sur qui la garde et surtout comment elle vit.
En effet une jeune fille du voyage est vite mise sous surveillance par les services sociaux et l’épée de Damoclès du foyer n’est pas loin.

 

Une série d’incidents vont pousser Sacha à enquêter sur la disparition de sa grand-mère et c'est dans la recherche de celle-ci que tout va basculer.

 

Le petit monde de Sacha semble n'être qu’un vaste mensonge et la rencontre avec Lexter, le S’Ombre, un drôle de garçon qui apparaît de nulle part pendant un orage extrêmement violent ne va pas arranger les choses.

 

Ainsi la voilà propulsée dans un univers inconnu pour apprendre l’assassinat de sa grand-mère qui était un Veilleur du Labyrinthe.

 

Le meurtre de celle-ci met en grand danger l’harmonie du Labyrinthe ainsi que tout l’univers. Sacha va donc se retrouver au milieu d’une lutte sans merci pour le pouvoir.

 

Arrivera-t-elle à mener à bien sa quête et venger sa grand-mère, rien n’est moins sûr car le danger guette dans l’ombre et sera sans merci…

 

 

Une jeune fille propulsée dans un univers parallèle à la recherche de sa grand-mère disparue. Voilà un départ de scénario assez classique mais qui réserve malgré tout son lot de surprise. En effet l’auteur nous présente son monde, L’Erluzan, au fil des péripéties de son héroïne, Sacha Yolka. Régine Joséphine plonge son personnage dans une lutte sans merci pour avoir le pouvoir sur le fameux Labyrinthe des mondes. Pourtant quatre Veilleurs le gardent et c’est là que le bât blesse car qui garde les Veilleurs ?

 

Entre quête initiatique, car bien sûr la jeune fille va devoir assumer l’héritage de sa grand-mère, rencontre avec les autres Veilleurs, les combats et découvertes de ces mondes parallèles, Sacha ne va pas avoir beaucoup le temps de se reposer et le lecteur non plus.

 

L’auteur nous embarque très rapidement et nous immerge facilement dans cet étrange voyage. Une plume incisive, des personnages attachants comme Gabriel, « la voix d’ange », le bien nommé, ou encore l’utilisation d’une magie originale basée sur le son qui provoque des bulles d’énergie font de ce roman jeunesse une histoire très agréable à lire.

 

Le Labyrinthe d’Ormonde devrait rapidement trouvé son public sans problème grâce aux talents de l’auteur et de son histoire de fantasy où se mêlent autant l’action qu’une certaine réflexion ainsi qu’une triangulaire « amoureuse » entre Sacha, Lexter le « bad boy » et Gabriel si imbu de lui même.

 

Le prochain tome s’annonce sous le titre Le souffle d’Aquilone et réserve à mon humble avis une suite intéressante et pleine de surprises.