Né en 1967 aux États-Unis, ce passionné d'Histoire (et notamment de l'Égypte) a commencé à écrire à l'adolescence, inspiré et influencé par Karl Edward Wagner, Robert E. Howard et quelques autres. Le premier roman de Scott Oden, Men of Bronze, a été publié en 2005. Le Lion du Caire date lui de 2010 et c'est pour l'instant le seul de ses quatre livres à avoir été traduit en France (par Patrice Louinet, grand spécialiste de Robert E. Howard justement).

 

Au cœur de la ville du Caire, le jeune calife Rachid al-Hasan n'est qu'un pantin dont les fils sont tirés par son vizir. Ce dernier le drogue à son insu pour qu'il ne puisse pas vraiment gouverner comme il le demande dans ses moments de lucidité. Heureusement, dans l'ombre certains s'agitent pour essayer de restaurer son autorité. Le mystérieux Émir au couteau a pour mission de s'approcher de lui pour évoquer une proposition d'alliance assez surprenante et qui ne ferait pas plaisir à son vizir...

De la fantasy en plein cœur de l'Islam.

 

S'il n'y avait la présence d'une lame habitée par un démon, on aurait un peu de mal à appliquer l'étiquette "fantasy" à ce roman. Scott Oden nous plonge véritablement en pleine Égypte à une époque où les mouvances et les partis sont nombreux, au point que l'on a parfois du mal à s'y retrouver. Heureusement, peu à peu tout s'éclaircit et on prend un grand plaisir à suivre l'Émir au couteau, sorte d'espion et d'assassin génial à qui rien ne résiste. C'est plutôt bien fait et avec assez d'action, de passages secrets, de tension dramatique et de mystères pour nous accrocher, avec en prime cette pointe d'inhabituel puisqu'on est loin du Moyen Âge européen. La fantasy s'aventure assez peu dans le monde de l'Islam et c'est un tort. En tout cas ici, cela donne un plus indéniable. Un auteur à suivre.