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Le Mal du double-bang

Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/12/2009  -  livre
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Le Mal du double-bang

Né en 1970, Laurent Fétis est un auteur qui a grandi à l'ombre du polar et de la science fiction. Dès 1989, alors âgé de 18 ans, il publie son premier roman dans la collection gore du Fleuve Noir sous le pseudonyme de Brain Splash : La Cervelle contre les murs. Il enchaine en 1992 avec Le Mal du double-bang pour la Série Noir, un roman que Baleine réédite aujourd'hui, puis multiplie les livres jusqu'en 1997 avant de faire une longue pause puis de reprendre la plume en 2006. Depuis il a publié pas moins de cinq romans et plusieurs nouvelles, dont les dernières dans les anthologies Fées dans la ville chez Actusf et Malpertuis 1 chez Malpertuis.

Old School

Dans l'arrière cour d'un garage miteux, Gus et son frère Rico jouent aux gangsters. Enfin surtout Rico. Gus est là pour obéir aux ordres de son aîné et surtout profiter de toute la came qu'il peut attraper au passage. Sauf qu'il va finir par se faire coincer. Un bon docteur lui donne du Double-Bang, la F40 des drogues. Une substance rare et chère dont Gus est l'unique utilisateur. Le soucis c'est que s'il veut sa dose, il doit pour cela balancer toutes les informations sur le gang de Rico au docteur, qui est à la solde d'une bande rivale. Et comme Rico prépare un gros coup, ces infos valent de l'or...

Brutal, drôle et violent

Avec sa galerie de tocards se prenant pour des mafieux, Laurent Fétis nous offre un roman noir drôle et violent. Son gang est complètement décalé, entre Rico qui se prend pour le roi avec un costard bleu italien, sa femme qui joue les maquerelles pour trois putes de bas étages et Gus qui n'a d'autre ambition dans la vie que de planer un peu, sans oublier les hommes de mains tous plus caricaturaux les uns que les autres. On sent très vite que l'affaire va leur échapper et qu'ils vont tomber sur un coup bien plus gros qu'eux. Laurent Fétis se moque d'eux avec un certain talent et tisse une histoire nerveuse, un peu old school et très rock 'n' roll. Il y avait en tout dans ce premier roman noir toutes les promesses de l'auteur qu'il est devenu et si l'ensemble est parfois un peu maladroit et pas tout à fait en prise avec aujourd'hui (notamment dans les chapitres autour d'un groupe de rap censé mettre le feu dans les banlieues), on saluera en tout cas la bonne idée des éditions Baleine de le rééditer. Et l'on surveillera désormais avec encore plus d'attention les nouveautés et de Laurent Fétis et toutes ses incursions dans les domaines de l'imaginaire.

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