Saul Pandelakis est illustrateur, enseignant, chercheur en design et auteur de fiction. Il est l'auteur de La Séquence Aardtman et Les Hygialogues de Ty Petersen.
C'est une question difficile, et je me demande s'il est bien raisonnable de répondre car toute réponse pourrait devenir une sorte de dogme. En tant que lecteur, j'apprécie les œuvres qui me donnent l'impression de créer de nouveaux branchements dans mon cerveau – presque physiquement. Si je me sens secoué, décalé, c'est un bon début.
J'apprécie aussi les œuvres qui suggèrent des mondes infinis, plus grands que leur propre exploration du monde en question ; les personnages écrits subtilement, avec des psychés complexes et contradictoires ; le sens du détail ; et l'expérimentation avec la langue et le style.
Mais une bonne œuvre de SF peut aussi être bonne dans la mesure où elle ne met pas tout le monde d'accord et crée des conversations et donc des moments de vie intéressants. La bonne œuvre c'est aussi celle qui nous tient, qui nous suit, qui laisse sa marque. Celle, souvent, que l'on n'attendait pas.
Crédit photo : Barbara Métais-Chastanier.