Christopher Priest commença sa carrière d'écrivain dans le début des années 1970. Son premier roman ne fut pas traduit en France, son second, l'excellent Rat Blanc prouvait que le jeune Christopher maîtrisait déjà la forme et le fond1 mais il ne se fit mondialement connaître qu'avec son troisième : Le Monde Inverti. De nombreuses fois récompensé pour ses œuvres, Priest, que beaucoup comparent aujourd'hui à Dick2, a irrémédiablement marqué la littérature SF avec une œuvre basée sur la perception de la réalité.
Un jeune apprenti va bientôt connaître ce qui lui a toujours été caché
" J'avais atteint l'âge de dix milles kilomètres. " C'est ainsi que Helward Melmann commence le récit de son apprentissage au cœur de la Cité Terre (cette ouverture restera d'ailleurs une des plus connue de la SF). Comme tous les jeunes gens de son âge il ne connaît rien du monde qui l'entoure : il n'est jusqu'ici jamais sorti de la crèche de la Cité dans laquelle il a été élevé sans sa mère et en ne voyant son père que très épisodiquement.
Or aujourd'hui tout doit changer : il est adulte et va découvrir tous les secrets qui régissent la vie de la Cité. Il est officiellement nommé membre de la Guilde des Futurs et va pouvoir élucider, après avoir prêté serment de ne rien dévoiler aux gens n'appartenant à aucune Guilde, les secrets qui régissent son fonctionnement. Personne ne lui dira rien : il doit tout comprendre de lui même. La seule chose qu'on lui a enseigné est que toute chose ou action, même si elle lui paraît illogique ou cruelle a sa raison d'être et doit éternellement se reproduire sous peine de mettre en danger l'existence même de son monde.
Perception de la réalité et remise en cause de coutumes ancestrales
La perception de la réalité, sujet cher à l'auteur qui l'aborde d'une manière ou d'une autre dans toutes ses œuvres, n'apparaît ici que dans les dernières pages mais conditionne toute la compréhension du livre. On découvre ce monde, sa population et ses coutumes petit à petit, en même temps que le narrateur. On se forge ses idées sur le pourquoi de chaque coutume, sur le fait qu'elles soient ou non justifiées pour ne découvrir qu'à la fin la véritable raison de leur existence.
Sans rien dévoiler de cette explication finale (ce serait quand même bête de vous gâcher le plaisir), on peut quand même vous dire que, bien que vous donnant toutes les clefs, elle ne ferme absolument pas la réflexion et vous fait regretter de quitter ce monde et ses habitants. Un très bon livre donc qui vous marque un bon petit moment après avoir terminé la lecture de la dernière page…
Un jeune apprenti va bientôt connaître ce qui lui a toujours été caché
" J'avais atteint l'âge de dix milles kilomètres. " C'est ainsi que Helward Melmann commence le récit de son apprentissage au cœur de la Cité Terre (cette ouverture restera d'ailleurs une des plus connue de la SF). Comme tous les jeunes gens de son âge il ne connaît rien du monde qui l'entoure : il n'est jusqu'ici jamais sorti de la crèche de la Cité dans laquelle il a été élevé sans sa mère et en ne voyant son père que très épisodiquement.
Or aujourd'hui tout doit changer : il est adulte et va découvrir tous les secrets qui régissent la vie de la Cité. Il est officiellement nommé membre de la Guilde des Futurs et va pouvoir élucider, après avoir prêté serment de ne rien dévoiler aux gens n'appartenant à aucune Guilde, les secrets qui régissent son fonctionnement. Personne ne lui dira rien : il doit tout comprendre de lui même. La seule chose qu'on lui a enseigné est que toute chose ou action, même si elle lui paraît illogique ou cruelle a sa raison d'être et doit éternellement se reproduire sous peine de mettre en danger l'existence même de son monde.
Perception de la réalité et remise en cause de coutumes ancestrales
La perception de la réalité, sujet cher à l'auteur qui l'aborde d'une manière ou d'une autre dans toutes ses œuvres, n'apparaît ici que dans les dernières pages mais conditionne toute la compréhension du livre. On découvre ce monde, sa population et ses coutumes petit à petit, en même temps que le narrateur. On se forge ses idées sur le pourquoi de chaque coutume, sur le fait qu'elles soient ou non justifiées pour ne découvrir qu'à la fin la véritable raison de leur existence.
Sans rien dévoiler de cette explication finale (ce serait quand même bête de vous gâcher le plaisir), on peut quand même vous dire que, bien que vous donnant toutes les clefs, elle ne ferme absolument pas la réflexion et vous fait regretter de quitter ce monde et ses habitants. Un très bon livre donc qui vous marque un bon petit moment après avoir terminé la lecture de la dernière page…