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Le Noël des auteurs 2020 : Nadia Coste, Bertrand Campeis et Emmanuel Chastellière
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Le Noël des auteurs 2020 : Nadia Coste, Bertrand Campeis et Emmanuel Chastellière

Dans 10 jours, ce sera Noël !
Cette année, comme l'année précédente, on vous propose de découvrir quels livres les autrices et auteurs d'imaginaire aimeraient déposer sous le sapin.

Cela vous donnera peut-être des idées de cadeaux pour vous et pour vos proches à commander et à retirer en librairie.

On commence de suite avec la sélection de Nadia Coste, autrice entre autres de Jivana et de Dans les pas de Mandrin (Les Chevaliers de la raclette T3).

Alors, pour les plus jeunes, fans de la Famille Addams, j’offrirai « Fingus Malister » d’Ariel Holzl dont le tome 2 vient de sortir : c’est drôle, c’est sombre juste comme il faut, et ça ne prend pas les enfants pour des imbéciles ! (Rageot, dès 8 ans)
Pour les ados, « 8848 mètres » de Silène Edgar, histoire de parler d’écologie, de spiritualité, et de grandir au passage… (aux éditions Casterman)
Pour les adultes fans d’imaginaire, « Yardam » d’Aurélie Wellenstein : sombre, immersif, des personnages à fleur de peau, et les limites de la folie partout… un des meilleurs livres que j’ai lus cette année ! (Scrineo).
Pour les adultes qui lisent d’habitude de la littérature blanche, « Du fond de mon urne » de Maëlig Duval, histoire de les ouvrir à l’imaginaire en libérant la parole sur la vie après la mort, plus mouvementée qu’il n’y paraît… (Gephyre).

Pour Bertrand Campeis, auteur du Guide de l'uchronie, ses choix se sont portés sur :

En premier je vous propose Un long voyage de Claire Duvivier (Aux Forges de Vulcain) qui a été un très bon premier roman, une excellente surprise, narrée avec énormément de talent et de subtilité.

En second je vous propose Sous les sabots des dieux (Tome 1/2 -Le Chat Noir) de Céline Chevet, qui réussit à vous transporter tout du long avec son histoire parfaitement maîtrisée et sa plume somptueuse.

Et en dernier je vous propose non pas un mais bel et bien deux lectures (avec une autre en bonus si vous regardez bien) Après nous avoir enchanté avec son Superman identité secrète, Kurt Busiek récidive en s'attaquant à un autre mythe : Batman ! Et si celui-ci s'incarnait à travers un homonyme de Bruce Wayne, le jeune Bruce Wainwright ? Enfant, celui-ci assiste au meurtre de ses parents par des cambrioleurs et décide de lutter contre l'injustice ! Mais au lieu de devenir Batman, il va... L'invoquer ! Sans trop savoir comment ni pourquoi, il se retrouve à contrôler une présence immatérielle et toute puissante qui va lui permettre de lutter contre la criminalité à Go... euh ! Chicago ! Pour le pire ou pour le meilleur ? C'est tout l'intérêt de cette histoire, qui revisite avec brio la figure clair-obscure qu'est Batman en s'interrogeant sur sa véritable nature... Celle d'une créature de la nuit. Passionnant et bénéficiant d'un très joli graphisme, voici une histoire peu commune qui saura vous enchanter !

L'autre comic que je vous recommande est une suite, et quelle suite ! Après nous avoir administré un joli crochet du droit avec son Batman White Knight, Sean Murphy nous livre cette fois-ci une véritable leçon de boxe qui va vous mettre littéralement KO ! Non seulement il développe son propos, son univers et pousse ses personnages dans leur dernier retranchement mais il le fait avec grâce, magnificence et beauté ! Trait superbe, histoire passionnante, on trépigne, on adore, on reste bouche bée devant une trame qui prend de plus en plus d'ampleur pour nous révéler un sombre secret, caché depuis les origines de Gotham. J'ai lu ici et là que Sean Murphy rêvait d'écrire l'histoire non contée entre Batman la série animée et... Batman la relève ! Je ne sais pas si c'est vrai, mais au vu du talent qu'il déploie à développer son univers batmanesque, gageons qu'il est en train de réussir son pari : nous faire redécouvrir ce personnage iconique à travers un autre point de vue !

Enfin, Emmanuel Chastellière, auteur de La Piste des Cendres, a lui opté pour :

Djinn City
J'en parle dès que j'en ai l'occasion car j'ai parfois l'impression que c'est le genre de romans que tout le monde va trouver très bien... mais sans le lire. Alors, sincèrement, il mérite le coup d'œil, sachez-le. Si vous avez l'impression de lire toujours la même chose en Imaginaire (sentiment que je ne partage pas, je précise), c'est en soutenant des romans comme celui de Saad Z. Hossain que la situation évoluera peut-être.
Inventif, mordant, drôle, dépaysant, les deux pieds ancrés dans notre monde et la tête dans les étoiles, il a tout pour plaire.

Dorohedoro
Techniquement, ce n'est pas tout à fait une sortie de 2020, du moins pas une nouveauté, mais le manga a connu une nouvelle jeunesse avec son adaptation (réussie) en anime sur Netflix ! Et je pense que nous avons été un certain nombre à nous pencher dessus après visionnage. Comme je regrette cela dit de ne pas l'avoir découvert plus tôt ! Je parlais d'inventivité pour Djinn City, mais que dire de l'univers déjanté de Dorohedoro ? Avec cette série, vous voilà embarqués pour de véritables montagnes russes, un peu trash de temps à autre, certes, mais... quel est le problème ?

Les Miracles du bazar Namiya
On reste au Japon avec un livre qui ne paie pas de mine, pas forcément particulièrement mis en avant par Actes Sud, mais en tout cas, délicieux. Sous ses allures de roman à la croisée des genres, nous avons finalement plutôt affaire à une très jolie fable, parfois ouvertement sociétale, dans un Japon qui baigne dans l’inconnu, mais pas celui de ses légendes traditionnelles, ce qui d’ailleurs change des habitudes parfois devenues clichés. Un bon point supplémentaire à mettre au crédit de l’ouvrage (qui n’en manquait déjà pas), décidément loin des sentiers battus.

A noter que l'auteur sera de retour en mars 2021 aux éditions de L'Homme Sans Nom avec Célestopol 1922.

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