Yalmiz le Ridicule ressemble vraiment à son surnom. Petit, laid et ayant un goût très personnel dans le choix de ses vêtements, il n’en reste pas moins un bon sociologue, maître de conférence à la Sorbonne. Au moment du récit, il vient de finir, à la demande de son supérieur, une surprenante étude sur les Mystiques, un mouvement qui ressemble fort aux hippies du XXème. Né lors de la célébration des cent ans de l’été 1968, ce mouvement semble au premier abord n’être qu’un phénomène de mode. Une grande partie de la jeunesse refait comme leurs arrières-grands-parents. Ils s’habillent comme eux et prônent l’écologie et la liberté sexuelle, tout en prenant quelques drogues hallucinogènes.
Bref, pas de quoi casser trois pattes à un canard social. Le problème, c’est qu’avec son ami musicologue Danhkist, il a conclu que le mouvement était en fait manipulé. Loin d’être spontané, il soupçonne une secte de tirer les ficelles et de préparer un grand suicide collectif lors de la prochaine manifestation des Mystiques. Celle-ci a d’ailleurs un nom prédestiné, puisqu’elle se nomme l’Ultime Communion. Les ennuis vont alors vraiment commencer pour Yalmiz le Ridicule. Des tueurs professionnels vont rentrer dans la danse.
Ajoutez-y un flic grande gueule de 50 ans, deux étudiantes pas toujours très bien dans leur peau, un militaire déserteur, et bien sûr MACNO, le casse couilles de l’avenir, et vous aurez un roman tout à fait indiqué pour passer un très bon moment de détente. Le seul petit regret finalement, c’est qu’il ne soit pas assez long. 165 pages, c’est un peu court...
La chronique de 16h16 !