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Le Prestige

Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/10/2006  -  livre
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Le Prestige

Rien dans les mains, rien dans les manches, et voilà surgit de nulle part comme par magie un excellent roman dont le personnage principal est la prestidigitation.

Christopher Priest, dans les années 70, avait brillé sous les feux de la rampe pour Le Monde inverti. Romancier peu productif, il revient ces derniers temps sur le devant de la scène en devenant un des auteurs phare de la collection Lunes d’encre avec ce troisième roman après eXistenZTM et surtout l’excellent Les Extrêmes.

Magie...

En marge de la SF ou du fantastique traditionnel, ce roman nous parle d’un style de magie bien particulier. Celle que l’on rencontre habituellement dans les littératures de l’imaginaire prend sa source dans le surnaturel. Ici, Priest traite de la magie terre à terre faites de trucs, de tours de passe-passe et de lapins sortant de haut-de-forme.

Le Prestige nous conte le combat que se sont livrés deux grands prestidigitateurs du XIXe siècle : Alfred Borden et Rupert Angier. Cette rivalité opposera les deux familles durant plusieurs générations et c’est seulement à notre époque qu’elle semble devoir prendre fin.

Andrew Wesley, jeune journaliste enquêtant sur une secte fait la rencontre de Kate Angier. Il s’avère que cette dernière l’a attiré vers elle pour lui faire d’étranges révélations sur son passé et ses véritables origines. En fait, Andrew est le dernier descendant vivant d’Alfred Borden. Quant à Kate, elle est l’arrière-petite-fille de Rupert Angier et elle va lui faire découvrir ce qui opposa leurs aïeux.

La lecture des mémoires d’Alferd Borden puis le journal intime de Rupert Angier viendront éclairer Andrew sur les causes de ce conflit tragique…

... et philosophie

Roman passionnant sur la philosophie de la magie/spectacle,  Le Prestige est aussi une étude psychologique de la subjectivité. On s’apercevra qu’il n’y a pas de méchant, ni de gentil d’ailleurs dans cette guerre aussi cruelle qu’inutile. Le lecteur découvrira après un début un peu lent et plat (40 pages seulement) les trucs des prestidigitateurs avec une surprise grandissante jusqu’à un final où le malaise et l’ambiguïté (Priest oblige) sont bien présents.

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