La sentinelle en Afrique
On l'appelle le Ratel à cause de sa finesse d'esprit mais son vrai nom est Kaïrale. Cette sentinelle aux pouvoirs très affinés est capable de déjouer la plupart des attentats contre son pays : l'Arrassanie. Remarquée par son roi, le roi d'Ebène, elle deviendra un Regard clair, un très proche conseiller du roi. Mais dès sa première mission, elle se rend compte qu'elle est au centre d'un enjeu politique qui la dépasse. La sentinelle sera-t-elle s'en sortir ?
Des rituels mais peu d'actions
Pour son premier roman, Christine Cardot a osé planter son décor en Afrique. Un monde peu connu par la Fantasy. Ce qui attire le regard en premier avec ce livre, c'est la couverture : une tête noire face à un lion. L'idée est plutôt originale et séduira tout amateur de contes africains.
Les rituels du continent noir sont plutôt bien exploités. Apparaissant comme le fil rouge du livre, ils permettent de suivre l'action avec en son centre la sentinelle : Kaïrale. Le seul problème c'est que l'action n'est malheureusement pas toujours au rendez-vous. On sent que l'auteur a réfléchi au sens à donner à son histoire et a fait beaucoup de recherches en amont sur l'Afrique mais c'est comme si elle n'osait pas se plonger au cœur d'une intrigue plus longue et compliquée. La simplicité dans l'écriture et l'histoire laissent parfois le lecteur sur sa faim. Les personnages imaginés par Christine Cardot sont pourtant charismatiques. Que ce soit l'ami de Kaïrale, le grand sorcier hantant les cauchemars de la sentinelle ou encore le second Regard clair, ils ont tous une histoire intéressante. On a envie de les voir évoluer et prendre toute leur dimension. Ils auraient pu s'épanouir dans le sentiment amoureux et pourtant on ne ressent qu'un léger frisson. D'ailleurs, la fin ne ménage pas le lecteur, le laissant confus. Peut-être qu'un deuxième livre lèvera-t-il le voile sur l'intrigue ?