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Le Secret du Tzigane

Dominique Cébé (Dessinateur, Coloriste), François Corteggiani (Scénariste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 28/02/2005  -  bd
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Le Secret du Tzigane

François Corteggiani est né en 1953. Vingt ans plus tard, il monte à Paris et commence par travailler pour une maison d’édition pour laquelle il réalisera plus de 1 000 planches en deux ans. Il passe par le magazine Spirou avant d’établir ses quartiers dans le journal Pif Gadget pour lequel il dessine dans un premier temps des histoires de Pif avant d’en écrire les scénarios. Dès lors, il ne se consacre quasiment plus qu’à l’écriture de scénarios. Dans ses faits d’arme, une grande saga, De Silence et de Sang (Glénat) avec Barison, des séries pour enfants, L’Ecole Abracadabra (Dargaud) et Marine (Clair de Lune) toutes deux dessinées par son copain Pierre Tranchand, ou bien encore La Jeunesse de Blueberry (Dargaud) qu’il reprend après le décès de Charlier. Le dessinateur Dominique Cébé, né en 1967, est un autodidacte. Il est repéré en 1996 après avoir fait partie des 50 premiers au concours de l’Alph Art graine de pro d’Angoulême. Mais il faut qu’il attende 2002 pour voir ses travaux publiés. Le premier tome d’Aathon sur un scénario de Simon Rocca paraît chez Soleil, il n’a d’ailleurs toujours pas de suite. Avec Corteggiani, il publie trois récits pour Sémic, deux épisodes de Zembla et un de Gallix.

La vérité se trouve dans les livres

1908, des hommes découvrent aux confins du monde, dans le Cercle polaire arctique, une caverne dans laquelle se trouve une immense et étrange statue de pierre. Un seul homme semble avoir survécu, mais il est désormais complètement fou et ne sort de son mutisme que pour prononcer un mot : « Gondwana ». 1252, le frère Etienne Karozak fausse compagnie à la délégation venue trouver le Grand Khan dans les steppes mongoles. Il se retrouve seul dans le désert de Gobi à poursuivre son ombre.
De nos jours, à Paris, Bastien Larkos et son ami Nicolas poursuivent leurs investigations. C’est grâce à l’ouvrage de Ronald Scott, « Mes Voyages au Pôle Nord », qu’ils font le lien avec leurs précédentes aventures. Ils font alors la rencontre de la famille Karozak, qui possède également la bande dessinée des Aventures de Marko le Petit Prince et dont le destin est lié à l’icône. Bastien va-t-il enfin trouver des réponses à certaines de ses interrogations ?

Un scénario complexe sur fond de mise en abîme

La lecture du deuxième opus du Roi du monde apporte quelques clefs à la compréhension de l’intrigue générale, même si celle-ci reste bien floue. Corteggiani nous perd un peu dans une histoire complexe, et les sauts dans le temps, dont on ne perçoit pas tout de suite les liens, renforcent la confusion du lecteur. On suit néanmoins avec intérêt les deux protagonistes principaux qui de simples libraires et enseignants férus d’ésotérisme se transforment en enquêteurs hors pair. L’un des plus de cette série qui brasse les mêmes thèmes que les autres albums de la collection La Loge noire, est le jeu sur les mises en abîmes. Les révélations sont données par une bande dessinée, Les Aventures de Marko le petit Prince. Une œuvre dont la crédibilité est renforcée par la reproduction de certaines de ces planches pourtant fictives. Le trait extrêmement classique et assez dépouillé de Cébé convient bien à cette histoire en lui redonnant un peu de simplicité. Malheureusement, les couleurs assez fades ternissent l’œil du lecteur et à dire vrai poussent à l’ennui. Cette série n’est ni franchement enthousiasmante, ni réellement mauvaise, elle se situe dans un entre-deux. Peut-être est-ce dû à un rythme narratif parfois un peu lent qui peine dès lors à nous accrocher. Seule la conclusion à toute cette aventure pourra éventuellement permettre au lecteur de se faire un avis définitif.

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