Folio SF s'intéresse à Michael John Harrison, auteur anglais des années 70-80 passé quasiment inaperçu en France. Tout d'abord en publiant un space opera inédit (La mécanique du Centaure), ce disciple de Moorcock a vu dans le milieu des années 80 son cycle de Viriconium traduite aux éditions Garancière (collection Aventures fantastiques) qui s'était éteinte après seulement seize volumes faute d'avoir trouvé son public (peut-être à cause d'une ligne éditoriale trop intello si les quinze autres volumes sont aussi hermétiques que celui-ci). Après La Cité pastel, voici le deuxième volume de cette trilogie.

Retour à Viriconium

Une nouvelle menace plane sur la dernière cité humaine : un mystérieux mal transforme les humains en insectes. La reine envoie vers le Nord une troupe composée de Cellur, le maître des oiseaux métalliques, du Nabot de Fer et du premier des hommes ressuscité afin qu'il puisse localiser la source du mal et la combattre.

Un roman difficile et pas convaincant

Extrêmement déroutant voir totalement abscons par moment, ce deuxième tome n'a absolument plus rien à voir avec La cité pastel. Michael John Harrison a pris des distances par rapport à ses influences moorcockiennes et livre un roman d'un abord difficile car il repose essentiellement sur des sens cachés. Entre les allégories avortées sur les sectes (la malédiction qui transforme humains en insectes passe tellement vite à l'arrière-plan qu'on a du mal à comprendre le pourquoi de la quête) et un récit pas vraiment captivant car trop déstructuré, une préface aurait été la bienvenue afin d'éclairer les lecteurs perdus… La plupart passera très probablement à côté. Seule une minorité criera au chef-d'œuvre. En ferez-vous partie ?