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Le Souffleur de feu

Tiburce Oger (Dessinateur), Denis-Pierre Filippi (Scénariste)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/08/2004  -  bd
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Le Souffleur de feu

Né à la Garenne-Colombes en 1967, Tiburce Oger pour réaliser son rêve d’enfant (vivre de la BD) s’inscrit à l’École des Beaux-Arts d’Angoulême puis affûte ses pinceaux dans un studio de dessins animés en croquant des Tortues Ninja et Denver le dinosaure. Son premier album paraît en 1992 chez Vents d’Ouest, il commence la série Gorn dont le neuvième album est sorti en février 2004. Il explore d’autres univers : en solo le western fantastique avec la série La Piste des ombres ; et en tant que scénariste Dame Gorge (dessiné par Paty, Vents d’Ouest) ainsi que Neuf têtes (dessiné par Igor David aux Humanos). Au salon du livre de Bordeaux, il rencontre Denis-Pierre Filippi qui lui fait lire un de ses contes. Ainsi commence la série Orull le souffleur de nuages. Le susnommé Filippi, né en 1972, est avant tout un conteur qui n’a cesse de mettre son inspiration au service de la BD jeunesse : il cumule 3 séries chez Delcourt : Orull, Un drôle d’ange gardien (dessin de Sandrine Revel) et plus récemment Téo (avec Tatiana Domas).

Retour aux sources

Orull part avec sa nouvelle amie Elline à la recherche des Shrams susceptibles de leur expliquer leurs origines. Elline est accueillie par les Shrams comme celle qui les délivrera du joug des Drünes mais quand elle apprend que son père a vécu parmi les Drünes, elle va les rejoindre. Au nom de la guerre engagée entre les deux peuples, Orull devra-t-il affronter son amie ? Ou parviendront-ils à trouver une issue pacifique au combat ? Qu’apprendront-ils sur eux-mêmes ?

Absurdité des combats

Cet épisode oppose deux peuples autour du contrôle de l’énergie nécessaire à la locomotion et en plus de faire cesser le combat, Orull leur fournit le secret d’une énergie alternative à base de baies de bräane et de lait. Cette histoire sensibilisera donc ses jeunes lecteurs aux enjeux géostratégico-economico-politique des sources d’énergie. Elle les incitera aussi à se confronter avec le passé de leur famille pour tirer parti de leur héritage. Les deux civilisations adverses et la troisième qui naît de leur union une fois que la paix est instaurée reflètent l’inventivité des auteurs qui mélangent références et trouvailles personnelles aussi bien dans les apparence (les insectoïdes Shrams ne sont pas sans rappeler Fourmiz ou 1001 pattes) que dans les constructions et surtout dans les flottes des embarcations volantes : les dirigeables ont d’abord des visages belliqueux, grimaçants et menaçants pour prendre à la fin la forme de Schtroumpf, de Mickey ou d’autres créatures non identifiées mais plutôt sympathiques.

Un souffle d’espoir

L’approche ne manque pas d’humour. Effacé un temps par la gravité de la situation, il retrouve sa place dans la dernière scène de combat où les forces en présence échangent des salves de répliques spirituelles. Les couleurs manquent de subtilité, ainsi les scènes de crépuscule rose criard semblent recouvertes de Malabar ! Sur certaines cases, elles rendent le texte quasiment illisible ! Ce tome 4, s’il souffre un peu de cette colorisation à l’emporte-pièce, renforce la complicité entre Orull et Elline, manipulés dans un premier temps par les antagonistes, il dévoile une nouvelle variété de leurs pouvoirs et fait avancer leur quête. En fermant l’histoire sur des fresques enfantines, Oger et Filippi encouragent les enfants à se réapproprier l’Histoire, leurs histoires et les histoires qui les font rêver. Alors, en attendant le cinquième tome, à vos crayons !

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