Pierre Grimbert est un auteur français connu surtout pour son cycle : Le Secret de Ji, publié initialement chez Mnémos puis réédité aux éditions J'ai Lu. Il fait un long détour par la littérature jeunesse pour laquelle il a écrit une dizaine de romans dont quatre furent récompensés. Alors qu'il avait laissé en suspens le cycle de La Malrune, il collabore avec Michel Robert pour en écrire la suite et fin. Ce retour à l'épique fantasy le pousse à écrire la suite du Secret de Ji avec comme premier tome : Le Testament oublié.

Petit retour en arrière

Vingt-trois ans se sont écoulés depuis que Yann, Léti et leurs compagnons ont vaincu les armées de Saat de Quermond et les ont repoussées par-delà le rideau, une chaîne de montagnes quasiment infranchissable. Mais, pour autant le Dieu sombre n'est pas défait et l'arrivée de l'élu, descendant des héritiers de Ji, annoncera l'ultime bataille.

Les meurtres et disparitions reprennent

Qu'est ce qui a bien pu pousser la déesse Zuïa à sortir de son sommeil ? Usul, le dieu omniscient est troublé : c'est la première fois que l'avenir lui est caché. Certains des héritiers ont disparu sans laisser aucune trace, les survivants sont traqués par des tueurs professionnels qui semblent avoir infiltré tous les niveaux des différentes sociétés. Les seuls survivants sont au nombre de sept : Cael, fils de Leti et de Yann, Amanon, fils de Corenn et Grigan, Eryne et Nolan, enfants de l'Emaz Lana et de Reyan, Niss, petite-fille de Bowbaq, Bowbaq et Ke'b'ree fils de Che'b'ree. Ils se retrouvent donc traqués, comme leurs parents par le passé, sans savoir pourquoi. Heureusement pour eux, Dame Corenn a laissé un testament susceptible de les éclairer un peu. Encore faut-il qu'ils survivent et se retrouvent.

Une recette qui marche !

Pierre Grimbert renoue avec le genre qui lui a permis de se faire connaître du public français et ça se voit. Il utilise les mêmes ficelles et le même scénario pour tenir son public en haleine : des enfants éparpillés aux quatre coins du monde et qui vont tenter de se rejoindre tout en échappant à des tueurs professionnels.

Une recette qui marche : Pierre Grimbert tient le rythme tout le long de son récit. Il sait très bien jouer avec le suspens en passant d'un personnage à un autre au moment le plus crucial. On voit bien qu'il maîtrise parfaitement son récit et c'est avec une plume fluide qu'il prolonge l'ambiance de son premier cycle. Il serait cependant vicieux d'aller vérifier si l'ordre de passage d'un personnage à un autre correspond à celui de son premier cycle. Voici une saga prometteuse mais qui, je l'espère, se détachera, au fur et à mesure, du premier cycle, Le Secret de Ji.