Le triomphe de Fondation est le troisième et dernier volume de la trilogie demandée par la succession Asimov, après Fondation en péril de Gregory Benford et Fondation et Chaos de Greg Bear.

Des derniers jours bien occupés

Hari Seldon arrive à la fin de ses jours. Il est en résidence surveillée sur Trantor, mais il a l'autorisation de procéder à son projet d'encyclopédie, et il sait que derrière, en secret, la seconde Fondation est en train de naître entre les mains capables des cinquante personnes de confiance qu'il a choisi. Il est résigné… Mais l'amorce d'une explication possible pour l'existence et la répartition des mondes chaos est trop alléchante pour le scientifique qu'il est, et il s'évade pour aller voir de lui-même les choses, en compagnie d'un homme en gris et d'un aristocrate curieux. Il va parcourir la moitié de la galaxie et apprendra enfin la réponse à toutes les questions qu'il se posait sur le destin de l'humanité et les manœuvres des robots.

Un pot-pourri

Qu'y a t il dans Le triomphe de Fondation ? Il serait plus simple de demander ce qu'il n'y a pas…Et on quitte le domaine de la hard SF (et), voire celui de la vraisemblance : des robots amoureux, des vieillards qui s'évadent sans la moindre difficulté de leur résidence très surveillée, des voyages dans le temps, le chaos qui serait une maladie, la Terre de nouveau viable (en contradiction avec les livres d'Asimov)... Et sur la fin, tout, tout, tout ce qui restait de mystérieux dans le cycle d'Asimov est expliqué, dévoilé, étalé... Le sens du rythme et de l'intrigue de David Brin sont bien là, mais quelque part au cours de cette trilogie l'esprit du cycle originel de Fondation d'Isaac Asimov s'est perdu. Au final, on peut se passer de toute la trilogie…