Le Visage du démon, quatrième tome de la série La Geste des princes-démons, est de nouveau réédité pour le plus grand bonheur des fans de Jack Vance. Avec cette saga, ce dernier s’est lancé dans un mélange de space-opera , d’espionnage et de feuilleton de série B des plus réussis. L’histoire conte la vengeance d'un homme, Kirth Gersen, sur les cinq princes-démons (cinq personnes à tuer pour cinq livres) qui ont assassiné ses parents sans aucun état d’âme. Le point commun à ses cinq tueurs: «leur mépris absolu de la douleur humaine». Dans Le Visage du démon, le nouvel adversaire à éliminer est Lens Larque, le Flagellateur.

«On dit que Lens Larque est amoureux de son fouet; il le considère comme un ami fidèle et un instrument pratique pour châtier ses ennemis. Il l’emploie souvent à ces fins, car il estime la flagellation préférable à toute autre méthode.»

Rendez-vous au tribunal…

Kirth Gersen découvre que l’Ettilia Gargantyr, un des vaisseaux de Lens Larque, atterrit sur la planète Véga. Il décide alors de tout mettre en place pour immobiliser l’appareil à terre et contraindre Lens Larque à venir lui-même sur la planète pour récupérer son vaisseau. Seul moyen: faire appel à la justice et attaquer le propriétaire concernant l’acte de propriété de l’Ettilia Gargantyr. Mais, les événements ne se déroulent jamais comme prévu.

Vengeance sur fond économique

Cette fois-ci, Jack Vance part dans une vengeance plutôt surprenante. Devenu un homme riche, Kirth Gersen se lance dans la finance et le capitalisme. Pour doubler son pire ennemi, il décide de le battre sur son propre terrain en tentant de récupérer les parts de sa société et devenir ainsi, majoritaire. Plutôt surprenante et saugrenue comme idée pour obliger son ennemi à dévoiler sa véritable identité. Ajoutez à cela une nouvelle histoire d’amour pour notre héros où Kirth Gersen devra faire face à l’intolérance et la xénophobie. Une fois de plus, ce nouvel épisode est réussi. On avait craint une légère baisse dans les idées et les retournements de situation dans le troisième tome, ici, Jack Vance revient avec son humour et la fougue de son imagination nous redonne un coup de fouet.