Paul Kearney est un jeune auteur d’origine irlandaise. On le découvre en France avec cette saga de cinq tomes dont Le Voyage d’Hawkwood est le premier.

L’invasion barbare a commencé

Les cinq royaumes viennent d’entrer en guerre. En effet, ils sont assaillis par l’armée du sultan Aurungzeb. La fière et majestueuse cité d’Aekir, gardienne du levant, vient de tomber sous les assauts ininterrompus de ces guerriers fanatiques. Une brèche est ouverte à l’Est et les cinq royaumes commencent à trembler.

A l’Ouest, à Abrusio, capitale du royaume d’Hebrion, une autre guerre se déclenche. Elle est d’une toute autre nature : le patriarche des Inceptines, ordre religieux fanatique, a décidé d’exterminer tous les parias et les infidèles qui ne croient pas et ne pratiquent pas la véritable religion.

C’est en revenant d’un voyage que le capitaine Hawkwood se voit dépouillé de son équipage qui tombe sous le joug de la loi inceptine. Pour pouvoir le récupérer, il va devoir entreprendre un voyage périlleux vers l’inconnu. Il part à la recherche d’un continent qui se trouve très loin vers l’Ouest. En plus de son équipage, il transporte avec lui des parias qui fuient la loi inceptine. Ce sont des magiciens, des guérisseurs, des conjurateurs de sorts mais aussi des lycanthropes et autres bêtes infernales. Le problème est que, malgré des rumeurs sur l’existence de ce continent, personne ne l’a encore vu et, de ceux qui ont entrepris ce voyage avant lui, aucun n’est revenu vivant.

Alors qu’à l’Est la guerre fait rage et s’enlise, à l’Ouest un capitaine et son étrange équipage font route vers leur destin. Et si ces deux évènements étaient liés ?

Une recherche d’authenticité qui rend le roman d’autant plus crédible

Les amoureux des récits épiques et détaillés ne seront pas déçus par ce premier tome. Au premier abord, il paraît un peu indigeste, on a l’impression de se noyer dans un imbroglio médiéval. Paul Kearney a le souci du détail et de la rigueur.

Enormément de termes marins et guerriers sont utilisés dans ce roman, ce qui lui confère une certaine crédibilité. Paul Kearney maîtrise bien son roman, ses personnages ainsi que l’époque où toute cette histoire se déroule. On a l’impression d’assister à un cours d’histoire, sans le côté ennuyeux, où la religion et l’état veulent chacun avoir le pouvoir sur l’autre et contrôler ainsi la population. La fantasy reste en arrière plan dans cette histoire et tout comme Robin Hobb, il développe plus son roman autour d’intrigue de château. Cependant un tournant semblerait avoir lieu dans les prochains tomes.