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Légationville

Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 08/10/2015  -  livre
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Légationville

Un des papes de la science-fiction moderne
 
China Miéville, pour ceux qui ne le connaissent pas, est l’auteur du cycle de Bas-Lag, inauguré par Perdido Street Station qui l’a fait connaître du public des amateurs. Il a remporté le prix Hugo en 2010 avec The City & The City. Avec Kraken, il a démontré qu’il savait croiser les genres, sous la double influence de Michaël Moorcock et d’H. P. Lovecraft. Aussi à l’aise dans la science-fiction que dans la fantasy, Miéville s’est imposé comme un des auteurs majeurs du genre. Légationville s’aventure sur le terrain du langage, balisé autrefois par des ouvrages aussi importants que les Langages de Pao de Jack Vance ou L’Enchâssement de Ian Watson. Autant dire que son travail, placé sous de tels auspices, est plutôt attendu !
 
Bienvenue sur une planète lointaine…
 
L’humanité a installé un avant-poste sur la planète Ariéka. Les Ariékans, dénommés Hôtes, acceptent la présence des humains mais ne peuvent communiquer avec eux, du fait de la spécificité de leur langue : ils ne connaissent ni le mensonge, ni la métaphore. De plus seuls des clones, fonctionnant par paire et appelés « légats », sont capables de communiquer et de comprendre le langage des Ariékans. La jeune Avice grandit à Légationville jusqu’au moment où les Ariékans la remarquent et demandent à entrer en contact avec elle : elle sera désormais à part. Avice part dans l’espace et lorsqu’elle revient rien n’a changé à Légationville… jusqu'au jour où un légat humain inattendu nommé EzRa arrive sur la planète. Dès qu’il ouvre la bouche, les Hôtes changent de comportement, boivent ses paroles au point qu’ils en deviennent drogués et soumis à sa volonté… Très vite, la situation se dégrade et semble tourner au conflit majeur… 
 
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
 
Ce roman a reçu le prix Locus 2012, a été finaliste du prix Hugo et on peut le comprendre car il regorge d’idées intéressantes, voire enthousiasmantes. L’espèce des Hôtes fascine le lecteur et les dialogues entre les deux espèces soulèvent bien des questions philosophiques. Reste cependant que Légationville pâtit d’une narration compliquée qui gêne le lecteur dans sa première moitié : on se perd littéralement entre les flash-back, les retours au présent au point qu’il faut beaucoup d’endurance pour tenir… Le récit de la confrontation entre les deux cultures emporte l’adhésion mais le lecteur reste sur une impression très mitigée. La traduction a-t-elle vraiment réussi à rendre intelligible ce récit qui aurait gagné à être plus limpide ? Légationville vaut cependant le détour mais accrochez-vous !
 

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